mercredi 13 avril 2011

C'est là, entre mon karma et mon aura que les bactéries se développent....

Café post-déjeûnatoire.

Tarkan
"Bon, j'me casse."
Ouam, dans un élan humoristique, je lève lentement les bras et le visage vers le ciel, signe de ma reconnaissance envers la clémence divine
"Eeeeeeenfin une bonne nouvelle aujourd'hui !"
Silence.
Ouam
"Et tu vas où, comme ça ?"
Tarkan
"A un enterrement."

C'est la deuxième fois, de toute ma vie, que je fais cette bourde. Quelles étaient les chances ?

On aurait plutôt dit qu'il allait là. ^^

lundi 4 avril 2011

Quand j'étais petite. Plus que maintenant, disons.

Puisque je ne suis pas chez moi, et qu'un proxy de mes couilles (je suis dans une phase « grossièretés assumées », voilà, c’est dit) m'empêche de le faire sur son blog, à Eleanor, je le fais ici, c'est un peu naze, ça fait un peu copieuse, mais tant pis, ouvrons le journal intime virtuel de Pika.

Eleanor, parce que ta note m'a plu, parce que j'ai adoré, et parce que c'est typiquement le genre de conneries que j'adore raconter, eh bien... je me lance.

Quand j'étais petite…

… je croyais que le pot-aux-roses était un poteau rose. La honte, quand je l'ai vu écrit pour la première fois....

… un jour j’ai volé une boîte de smarties. J’en mangeais un par jour, et je cachais la boîte précieusement, je n’ai jamais trop su si j’avais honte ou pas… mais c’était chose faite.

... je lisais déjà des Harlequins (oué, genre à 11 ans, j'en piquais à ma grande cousine), et je tripais les belles histoires d'amour, et toutes ces quiches qui passaient leur temps à se faire secourir par des mecs trop flouzés, mon préféré s'appelait Villa des Anges. Mais j’aimais aussi les romans d’épouvante J’ai Lu que je volais régulièrement à ma mère.

... je jouais à ma maison de poupée fétiche magnifique - qui a failli me donner un arrêt cardiaque quand je l'ai vue, en me réveillant, le matin de Noël – en regadant les Oiseaux se cachent pour mourir.

… j’écoutais et je chantais Niagara et Lio pendant des heures. Mais ça ne vaut pas mes séances de walkman nocturnes, l’été, quand j’ouvrais les volets en pleine nuit, que je mettais mes écouteurs et que j’écoutais à fond Karen Cheryl en faisant mine que j’étais elle, en plein concert sous la lune… j’avoue.

… j’ai frotté pendant plusieurs minutes les verres de mes premières lunettes, accroupie dans la cour de mes grands-parents, tellement j’étais furax qu’on m’affuble de telles horreurs, les fameux modèles eighties bien gros, épais et marron (grivoiseries diverses, sortez de mes pensées). Du coup, on m’a collé des lunettes et une sacrée danse par la même occasion.

… mon chien, que j’ai longtemps appelé « Lagmmm » pleurait avec moi quand je tombais (Lady, il s’appelait. C’était un mâle, jamais compris…), et prenait le thé (de l’herbe coupée) avec moi dans ma maison de jardin en tissu.

… j’adorais regarder Cocoricococoboy et autres conneries d’émissions de Collaro… et Maguy… et Marc et Sophie… et Chateauvallon… et Rue Carnot… et les sagas de l’été… je vivais avec mes grands-parents, aussi, ceci explique peuuuuut être cela ^^

… quand j’écoutais Happy Birthday des New Kids on the Block, je m’imaginais qu’ils étaient là et qu’ils la chantaient pour moi, parce qu’ils étaient amoureux de moi. (Je devrais peut être arrêter cette note ici, ça devient pathétique…)

… alors qu’un après midi, je me vautrais sur le parquet du salon, genre « regardez, je suis une danseuse à plat, et couchée, je suis trop souple », une guêpe m’a piquée. On a fait une poupée à mon doigt. Je suis partie me coucher, toute traumatisée, avec tous mes Astérix.

… après m’être faite piquer par une connasse de guêpe, donc, j’ai développé une terreur des choses qui volent et que je n’arrive pas à distinguer (genre généralement, on se moque de moi en disant « c’est une mouche », oué bon, ben, ok, ça va. Ou « C’est qu’une abeille, ça pique pas. » : arrêtez, les gens, avec cette phrase, je n’ai pas l’intention de me spécialiser dans ce domaine que tout le monde a masterisé, apparemment, qui est « de la distinction des guêpes et des abeilles », je m’en fous, je ne veux pas les voir à moins de 5 mètres de moi, c’est simple, ca ne se discute pas, je n’ai pas envie d’ouvrir un débat. Ca vole, c’est un peu jaune, un peu noir = danger potentiel. Et puis je ne me promène pas tout le temps avec ma collection de Astérix, alors imaginez la convalescence pourrave.) ; et j’ai refilé cette terreur à mes petites cousines, j’ai honte, depuis, je fais des efforts pour donner un meilleur exemple. Mais c’est dur, même les yeux fermés à mort.

… une nuit, alors que je dormais avec mon autre grand-mère, je lui ai vomis dessus. J’étais aux anges, je la détestais viscéralement. Depuis, j’adore le cassoulet et le thé.

… mon grand-père et mon oncle, qui avaient leurs brevets de pilotes privés, m’ont emmenée faire un tour dans les airs. Je me suis endormie, bercée par le bruit du moteur. Ils étaient un peux vex’.

… j’allais faire de la balançoire en cachette, dans le fond du jardin, qu’on avait vendu aux voisins, mais qu’ils n’avaient pas encore clôturé. Pis quand ils ont clôturé, mes mains passaient, du coup, je leur chouravais plein de groseilles (et les framboises d’un autre voisin).

… je jouais au jokari toute seule contre un mur. J’ai jamais vraiment regretté d’être fille unique, bien au contraire, j’aimais plutôt ça. Sauf pour le jokari. Enfin, il n’a pas fait long feu, la balle a fini par se décrocher et voler quelque part, dans le voisinage.

Voilà, c’est un peu fouillis. C’est normal, on était gosses, c’était déjà pas bien clair à l’époque, alors 20 ans plus tard…

jeudi 20 janvier 2011

C'est surtout après le départ de Madame Bellefeuille....


C’est pas (seulement) parce que c’est un pote, mais le petit Baptiste Delval, qui n’est pas attendu à l’accueil (enfin, si, en fait, il est même attendu de pied ferme, le bougre), a fait un boulot de dingue.
« Sauna le musical » tel qu’on nous le propose à Paris, est une adaptation de la version américaine. Musiques, mise en scène, décors, éclairages, et textes (+ livret). Et le petit Baptiste s’est chargé des textes. Il faut saluer le travail de tous, au passage, car le spectacle est très très chouette. J’ai eu la chance d’assister à l’avant-première, et d’y retourner la semaine dernière (et d’avoir eu le privilège oufegueudin d’y croiser Gérald des ex-G-Squad et Michal-qui-a-volé-l’orange. Ouf, je vous dit.

Comme l’annonce la chanson d’introduction, tout se déroule dans une ambiance sympa. Le cast est pour beaucoup dans l’ambiance et le décor planté des les premières mesures.
Benjamin, jeune homo assumé, décide de se lancer dans le grand bain du monde gay, et d’entamer une vie sociale (et sexuelle) active, au Sauna, lieu fréquenté par de nombreux hommes qu’il va rencontrer au long de son parcours. Une sorte de Candide gay, à la recherche de l’amour parfait, avec ses rêves, ses espoirs de jeune damoiseau romantique et rêveur.
Tout ne sera pas facile dans ce parcours, mais c’est ainsi qu’il forgera le Benjamin qu’il veut devenir, et qu’il déterminera ses goûts et ses envies.

Le décor, volontairement dépouillé, n’en est pas moins très intéressant. A gauche de la scène, le piano qui accompagnera tout le spectacle, et qui fait également figure symbolique de comptoir d’acceuil. Au centre, deux blocs rectangulaires blancs, qui, au gré d’un balai parfaitement minuté, seront déplacés pour se muer en casiers de vestiaires, en bancs de hammam, en douches…

Le narrateur, accompagnera Benjamin au fil de ses aventures, lui servant de « conscience » façon Jiminy Cricket, lui indiquant ce qu’il convient de faire ou d’éviter, selon l’étiquette du Sauna. Pour un peu, on se serait cru à la cour du roi Soleil ^^
Et la musique ponctue et rythme les narrations, permettant aux personnages d’exprimer leurs pensées, envies, désirs, regrets, joies et peines au son du clavier.

Nombreux sont les morceaux chorégraphiés, donnant aux membres du casting l’opportunité de démontrer leur talent de chanteurs, autant que de comédiens ou de danseurs. L’une des chanson, à ma grande joie, car j’ai beaucoup apprécié ce moment, se joue à la manière d’un tango « je te veux, tu me veux, fuyons-nous, enculons-nous avant », les deux interprètes chantant en s’étreignant ou en se rejetant, alors que deux autres interprètes, de l’autre côté de la scène, effectuaient la même chorégraphie, très intense, en silence, et ma foi de façon fort acrobatique, il me semble d’ailleurs que j’ai écouté les leads en ne regardant que les danseurs ^^

Et les textes. Aaaah, les textes. Pour la petite histoire, Baptiste, qui s’en est donc occupé, est parti vivre à Vancouver, il y a de cela plus d’un an, peut être deux, je perds le fil du temps. Et à écouter les dialogues et les paroles de chansons, j’ai, avec le recul, eu l’impression de l’avoir près de moi ! Traduire, tout le monde en est un peu capable. Mais adapter, je réalise à quel point c’est un défi personnel et intellectuel. Intellectuel, oui, parce que je suppose que dans la version américaine, ils ne disent pas à un moment donné « Vous aussi, vous avez trouvé que les filles d’à côté, c’était plus pareil, depuis l’arrivée de Karen Cheryl ? ». J’ai l’air ironique, mais en fait non. La salle a ri de bon cœur et à de très nombreuses reprises. Les moultes allusions, les jeux de mots, les références au monde gay, sont autant de pépites. Et surtout, il faut malgré tout se dire que tout n’est pas rose, au fil de l’histoire, et que la note humoristique permet réellement de garder un goût sucré malgré tout, et d’en ressortir le sourire au lèvres.

Et on voit des culs. Et si vous êtes bien placés, peut être une bite ou deux. Uhuhuhuh. Et comme ils le disent sur leur Facebook, c’est aussi pour les filles !! Je pense m’y être autant amusée que la foule gay , dans les gradins !

Allez-y. C'est drôlement bien.

PS : Baptiste n'a pas trempé dans ce projet par hasard, c'est un passionné éperdu de comédies musicales, et il a contribué à la création et l'alimentation d'un site qui est consacré au genre : http://www.musicalavenue.fr.

mercredi 12 janvier 2011

2011, ça rime pas avec classe, de toutes façons.

Ce midi, le sujet "Two Girls, One cup" ressurgit dans la conversation...

Ouam
"Mais, vous l'avez regardée en entier, sans déc ?"
Réponse collégiale de Touffu et de Sgodmu
"Ben, ouais."
Ouam (incrédule, hein...)
"Et elle dure combien de temps cette vidéo ?"
Sgodmu
"Fiouuuu, au moins 9 heures !"
Ouam
"Ah non, tu confonds avec Two Girls One Shoah, je crois...."

Allez-y, faites péter les procès, je m'n fous, j'ai plus rien à perdre.

lundi 3 janvier 2011

De l'art de payer ta chatte en société (rien à voir avec le roquefort)


Le nouvel an de la classe internationale, par Pika Abitboul

Je ne vais pas vous raconter toute la soirée, fallait venir.
Y avait des déguisements, du champagne, du foie-gras maison, et des tas de trucs polonais délicieux fait maison aussi.

Personnellement, j’ai faille rater mon déguisement, avec mon ordinateur portable, qui n’a rien à voir avec la piraterie (celle d’avant, celle de mon costume, j’étais pas déguisée en Trinity, alors ça marchait moins, ou alors, fallait réfléchir un peu, et au-delà de 2 coupettes, c’est pas fastoche), et mon astreinte à la noix.

Bref. Par contre, j’ai découvert que rapidement, on peut se faire une réputation de « femme la plus classieuse du monde », en quelques minutes. Faut assumer, quoi. Bon, ben là, on est le 3 décembre, je ne peux qu’assumer, ce qui est dit est dit.

Terrasse fumeur, bavardages autour de la colonne chauffante, j’entends quelques bribes d’une conversations qui attire mon oreille et mon goût de la poésie mondaine (piste : j’entends précisemment les mots « gnngngggraper ? » et la réponse à cette question comprenait un truc du genre « mmgngnnngngt’veux ma bite ? » ; l’alcoolisme était déjà bien entamé en terrasse).

N’étcoutant que mon courage et mon goût pour l’humour, je m’esclaffe :

« AHAHAHAH !! tu veux faire du fromage de bite !! » (rires enregistrés)

Lorsque l’un des convives, rétorque :

« C’est drôle, c’est la deuxième fois qu’on se voit, et déjà, la dernière fois, tu parlais de fromage de bite….. »

Oui, ça s’appelle une affiche.

Et c’est pas fini. Même troupe, même terrasse, toujours 2 ou 3 conversations en parallèle.
On me raconte une formidable et époustouflante anecdote sur quelqu’un qui a décidé un jour de couper son caca au couteau, je ne vais pas m’épancher sur ce sujet, je n’ai que très peu de détails, j’estime qu’on est déjà loin dans l’intimité des gens, là.
Et c’est exactement lorsque le silence s’est fait en terrasse, que j’ai crié dans un rire énorme :
« Mais, il est au courant qu’il peut couper son caca avec son anus ??!!!! »

Ca c’est fait. Le décor est planté pour 2011.

En un mot : Mozart est là.

Bon, c’est ma deuxième comédie musicale. La première, c’était Notre Dame de Paris, ça date un peu.
A l’époque, c’était toute une affaire.
Maintenant, on regorge de ces spectacles, et puis on nous arrose copieusement des single-phares de chacun d’entre eux.
Il se trouve que Madame X avait émis la curiosité de jeter un œil éventuellement à Mozart l’opéra rock, il y a quelques mois de cela ; n’écoutant que mon avidité d’idées de cadeaux de Noël, j’ai bondi sur l’occasion.
Et c’est moi qu’elle a convié pour partager ce moment.

Résultat des courses : on aime définitivement bien le palais des sports de la porte de Versailles, où nous étions déjà allées voir Gad, bien que personnellement, je déplore un peu le manque de dénivelé entre les rangs centraux. C’est ma nanitude, qui parle.

Le spectacle en lui-même était plutôt beau, de nombreux tableaux, composés de parois mobiles sur les côtés qu’ils déplaçaient au gré des évènements, représentant des colonnes de jardins, ou de cours, des murs de palais viennois, ou l’atelier de travail d’une pension de famille, les coulisses d’un opéra… Un bel enchaînement de décors, parfois très dépouillés en accessoires, à l’avantage des éclairages, dont on ne démontre plus l’intérêt de mise en valeur de certains personnages et effets dramatiques.

Ignorant tout de la biographie de Mozart, j’ai trouvé la narration plutôt claire, les enchaînements assez évidents. Le tout est forcément raccourci et romancé à mort, on y est.
Le tout est composé d’une alternance entre les chansons concernant directement Mozart, ses errances, ses combats, et celles concernant son entourage, son père, notamment, sa sœur, puis ses prétendantes, ou encore ses ennemis, tant à la cour que dans le milieu de la musique (ce qui revient à dire à la cour, en fait).

L’autre plaisir pour les yeux, pour nous , les meufs trop shallow, ce sont les costumes d’époque. Robes à crinoline gigantesques, coiffures et chapeaux, parfois revisités façon Lady Gaga (on notera par exemple les coiffures en forme de nœud papillon et à armatures de crinolines ultra-souples et non recouvertes de tissu. Les danseurs étant également figurants et illustrant la presque totalité des tableaux, changaient systématiquement des costumes, au gré des évènements, mais tous les autres personnages dits secondaires ont conservé leurs costumes. Seuls les têtes d’affiche avaient droit à quelques changements de costumes, symbolisant principalement leur état d’esprit, le plus notable étant Mozart (who else), qui changeait de veste selon les faits, rouge sang pour la mort de sa mère, à paillettes à la première des Noces de Figaro, jusqu’à la simple chemise blanche toute bouffante pour sa mort et son ascension vers le ciel comme un ange (je déconne pas, hein, avec Madame X, on s’est regardées et on a éclaté de rire, sur le final).

Deux personnages secondaires ont retenu mon attention : le premier, c’est le conte Rosenberg, qui ne cesse de tenter de jouer de vilains tours à Mozart, et à qui l’on a donné un rôle évidemment de coquin, mais aussi de sacré rigolo « Mozart est là ? Est-ce que Mozart est là ? Hum ? MoDzaaart est lllllààà ??!!! » ; et celui de la cantatrice qui apparaît dès que Mozart commence enfin à composer des œuvres pour de vraies représentations, notamment Figaro, et son personnage continuera d’apparaître, chantante, mais peu bavarde, jusqu’à chanter la mort de Mozart.

A un moment, la troupe envahit la salle, en criant, se courant après, verres à la main, et se ruent dans les gradins. Un peu plus tard, je trouve dans la rangée, une écharpe brillante, que j’ai glissé à Madame X. On va peut être tenter une revente sur Ebay… un bout de costume de la troupe ?! hinhinhin.
Cette ruée dans les rangs faisait partie d’un des nombreux subterfuges dont ils ont usé, à ma grande admiration, pour détourner le regard du public de la scène, afin d’opérer des changements (qui de toutes les manières, sont discrets, puisque cachés), mais qui occupent, et évitent les pertes de rythme. La majorité des autres transitions avaient lieu en mettant en scène des dialogues sur les côtés de la scène, largement éclairés par une poursuite, pendant que la scène, elle, était dans l’ombre. Ca m’a vaguement rappelé le concept de la magie en close-up. Fortiche quand c’est bien foutu.

Et alors, 10 minutes avant la fin, a eu lieu un phénomène assez surprenant, qui nous a valu, à Madame X et moi-même, des regards interloqués, et des haussements de sourcils à tirelarigot. Pendant que le spectacle battait son plein, des gens commençaient à descendre à vitesse grand V les allées, et se coller devant la scène, appareils photos en mains. Mais une ruée, quoi. Une sorte d’exode scénique. Comme si Jesus allait apparaître et que les gens avaient l’espoir de capter une image, un sourire, ou de toucher une main.
Trève de suspense, il ne s’agissait que du final, qui réunissait Mozart et Saliéri son ennemi juré, autant dire pour les fans du spectacle, les comédiens qu’on appelera « trop les beau gosses quoi », un duo, qui nous en a à peine touché une, et encore, sans bouger l’autre. Sauf quand Mozart est monté au ciel. Mais là, ça compte pas, on s’est bidonnées comme des hyènes.

Le ponpon (ponpoooooooon !!) revient à celle qui, alors que Madame X disait « tiens, vu l’attroupement, ça doit être ici qu’ils sortent signer des authographes ! on pourrait regarder comment ça se passe ? », a hurlé auprès de ses copines juste derrière nous : « JE CROIS QU’IL M’A REGARDEE !! JE VOUS JURE !!! ».

Là, on est parties.


Ouverture du spectacle, sur le despotisme artistique du souverain en charge, Colloredo, qui explique clairement que tout a l'air de filer d'après ses ordres et ses goûts, sinon, ça va chier des bulles.


Méga-teuf à la taverne. A ce moment-là, on se dit que en effet, c'est probablement pas au troquet du coin qu'on s'offre toutes les chances d'être mondialement connu en composant des symphonies historiques. On a raison, parce Mozart se fait tirer l'oreille par ses vieux. Ca lui apprendra, tiens. Ou pas.


Pendant l'une de ses tribulations (Mozart se faisait appeler Phileas Fogg par ses potes), il se fait pécho par une famille à peine intéressée, qui voudrait bien qu'il écrive ses plus belles oeuvres pour leur fille Alyosia, qui feint aussi un peu l'amour pour s'attirer ses faveurs. Ca marche. Qu'il est con, ce Mozart, je vous jure...


Constance, soeur d'Aloysia, trouve indigne d'utiliser Mozart pour devenir célèbre, car elle-même ressentirait peut être quelque chose pour le musicien... C'est mal fait la vie. C'est grâce à ça que le soap-opéra ne se démodera jamais. Parce que la vie est une sacrée pute-borgne.


Bon, là, Mozart, qui est accompagné de sa mère lors de tous ses voyages, et c'est peu dire qu'elle ne voit pas vraiment toutes ses fantaisies d'un bon oeil, on peut même penser qu'elle cafte pas mal auprès du père (qui a dû rester bosser à la maison, c'est le souverain méchant qui lui a juste interdit de se barrer, une sorte de vengeance, CF La Dynastie des Feux de l'Amour à Dallas), et donc pôpa explique vaguement à son fiston, que c'est pas des gros nibards qui vont lui donner une renommée mondiale, et que l'expression "avec ma bite et mon couteau" est une image, et qu'en musique, ça ne sert à rien. Allez, hop, tous à Paris.


1, maman a tort. 2, maman est morte. Aaaaah bah oui, hein, on rajeunit pas, et pis tu lui en donnes du soucis !!


Bon, décidemment, voyager, ça forme peut être la jeunesse, ça ne fait pas une carrière. Finalement, Mozart, revient vers la famille d'Aloysia, et apprend qu'elle a épousé un autre homme, et qu'elle attend un enfant. Mozart est dépité. Oui, mais bon, on quitte pas sa meuf comme un sauvage, qu'est-ce qu'on croit ? Alors Mozart prend une chambre dans la pension de Mme Weber, mère d'Aloysia, et de Constance... et d'ailleurs, la petite Constance, elle serait pas un peu en train de lorgner vers le génie de la simple croche, d'ailleurs ?


Ah bah si, en fait, si, elle était carrément en train de lui faire du gringue, puisqu'ils se marièrent et eurent de nombreux enfant (et c'est vrai en plus, à tel point qu'on dit qu'elle a quasimment passé sa vie d'épouse alitée, c'est qu'est-ce qu'il dit Wikipedia).


Ca y est, ça bosse dur. Mais ça veut faire son fanfaron en mettant en musique des oeuvres controversés, alors voilà, môssieur veut du grand sentiment, et hop, pas de musique, des interdits dans tous les sens. Pis il est pas tellement entouré que d'amis, à part un certain da Ponte, les autres... c'est pas des plaisantins.


Les commandes affluent, les succès sont nombreux, mais les détracteurs n'en sont pas moins nombreux. Ca jase dans tous les sens, là on est à Vienne.


Un moment un peu mystique, et pour cause : un homme est venu commander un requiem à Mozart, ce qui a eu pour effet de créer la polémique quant à l'identité de l'homme, et la raison de la commande, voire même les effets sur la morts de Mozart. On a tout dit, du complot maçonnique (eh oui, c'est pas nouveau), à l'empoisonnement, jusqu'à la simple maladie, on a tout dit. Il n'en demeure pas moins qu'il est mort à 35 ans, et apparemment, quand il est mort, il est monté au paradis, accroché à des filins avec des mousquetons. C'est qu'est-ce qu'ils disent au pestacle, 'g'adez. C'est beau, mais c'est surtout rigolo.


Ca c'est le final. On le reconnaît au fait que Mozart revient, alors qu'il vient de mourir.

vendredi 24 décembre 2010

Still, bad romance.


Evidemment, c'était spectaculaire.

En première partie, on a découvert les Semi Precious Weapons, groupe complètement glam, hyper androgyne, ou peut être complètement gay, très rock, très diva, c'était super paillettes et talons, un côté Molko dans la voix du chanteur, un côté Bowie dans le visage ténébreux de ses débuts, bref, c'était chouette, et pis apparemment, ils bossent avec Gaga depuis bien avant qu'elle perce (elle a dû les intégrer dans son collectif Haus of Gaga, je suppose, faudrait que je me renseigne).

Gaga a fait son entrée, on a eu droit à 2 ou 3 tableaux de décors, il y avait une forme d' "histoire", genre on va tous au Monster ball, on y va en caisse, elle tombe en panne, oh mais où qu'on est, une sorte de forêt, ça fait peur, on va tous mourir, et OH mais un monstre, c'est le fame monster, oh il m'arrache ma robe, paparazzi.

Le tout très ponctués de discours de Gaga, qui en avait effectivement après la neige (note : bon, sur son twitter, elle réitère qu'elle en a contre le gouvernement français qui a retenu ses camions lors des chutes de neige, qu'elle en veuille pendant les grèves, je comprends, mais pendant les intempéries... c'est pas un peu normal qu'on évite des déplacement dangereux pour tous ? Y compris pour ses gars....) , qui a expliqué que dans sa carrière, quand elle annule ou reporte, contrairement à ce que disent les mauvaises langues, ce n'est pas par sa faute, parce qu'elle ne serait ni en forme ni en bonne santé pour ses petits monstres. Elle a bien expliqué ça pendant une chanson qui paraîtra avec son nouvel alboum très bientôt, chanson un peu slow, jouée au piano, qu'elle a commencé par la phrase "Je crois que je ne me suis pas droguée depuis 2006", puis elle a entamé la chanson, et sur la fin du premier refrain, elle s'est interrompue pour annoncer "Quoique, quand j'y repense, c'était peut être en 2008..." (rires de fans), puis la chanson reprends, très jolie, puis "Bon, il n'est pas exclu que je boive un peu de whisky ou fume un petit joint par-ci par-là), chanson, chanson, qu'elle finit d'interpréter avec brio en jouant du piano avec ses plateforme-shoes, puis une plateforme-shoe sur le clavier, et le talon de l'autre sur la guitare de son guitariste juste derrière. Forte la meuf.

Elle a fait un autre speech au sujet de ceux qui pensent qu'elle fait du playback pendant ses prestations, "well guess what ? Pop Music and the bitch can sing !", elle était très drôle. Elle a beaucoup parlé, je dois dire, ce qui n'était pas désagréable du tout, hein, au contraire, ça change des divas type Marilyn Manson qui enchaînent les chansons et les noirs sans jamais adresser la parole ; même Oasis ont la décence de nous traiter de gros enculés de fils de pute au moins toutes les 2 chansons :))

Elle a aussi pas mal fait une sorte de remotivation de groupe, genre, vous êtes ici pour vous sentir vous mêmes, oubliez ceux qui dans votre vie vous ont fait croire que vous n'étiez rien, que vous ne valiez rien, que vous êtes trop grand, petit, gros maigre, chauve, etc, ce soir, à poil, dansez, chantez, faites la fête (etc c'était bcp plus long en vrai), vous aussi à votre manière, vous aurez une salle remplie de gens qui vous aimeront et à qui vous ferez du bien, YOU WERE BORN LIKE THIS !!!

Elle a changé de costumes presque une dizaine de fois je pense, presque 5 fois, le rideau est retombé doucement sur la scène arrondie, et des vidéos d'elle étaient diffusés sur des musiques très techno-dance non chantés, pour garder la tension pendant des changements de décors et/ou costumes. La scène avait été agrandie d'une plateforme en avancée dans la foule, au dessus de laquelle il y avait comme un gigantesque lustre cylindrique, qui est descendu et qui a éclairé la salle avec toujours des vidéos pendant un changement de costume à l'intérieur.
Elle a probablement interprété tout son alboum, même Telephone, elle a fait son rappel sur Bad Romance, c'est un choix. Pas le plus heureux, mais un choix malgré tout. Tout dépend un peu de l'état d'esprit, je suppose.

Dans la fosse, j'ai été séparée de mes coupines assez rapidement, mais j'ai préféré rester où j'étais, parce que j'avais réussi à pas me faire grimper dessus par deux roumaines en plâtre qui s'étaient déguisées en Gaga, et qui, millimètre par millimètre se frayaient un passage avec mauvais goût entre les gens, entre des amis, tout le monde en avait plein le cul d'elles, après, pendant le concert, elles étaient derrière moi, et pendant qu'elles filmaient et prenaient des photos, je sentais presque leurs coudes prendre appui sur moi, et la ficelle (pas de leur tampax, TROP LOL) de leur appareil photo me chatouiller la tête, bon et puis ça s'est calmé.

Oui, c'était un show incroyable, de plusieurs heures.
Une sorte de gros mix de (attention, ça donne envie à mort, préparez-vous, vous n'y résisterez pas....) :
- Spectacle de Chantal Goya genre "Marie-Rose dans la forêt qui fait peur mais qui est enchantée avec des souliers magiques et des monstres qui sont en fait peut être gentils, on sait pas trop parce qu'ils font super peur, alors au premier regard, on a surtout envie de leur défoncer la tête"

- Séance de programme évangeliste ""SAY HALLELUIAH MY BROTHER JESUS LOVES YOU AND HE WANTS YOU TO BE YOU AND TO LOVE YA BRODA MY BRODA !! SAY HALLELUIAH !", dans le genre, je vous remotive à mort, j'ai une mission, quitte à chanter, autant faire passer aussi des messages, je suis jeune et j'y crois à mort

- Un spectacle de Bracchetti (mais avec des costumes sexy et animés !)

C'est indéniablement à voir. Je suppose que c'est un peu ça, Las Vegas.