vendredi 24 décembre 2010

Still, bad romance.


Evidemment, c'était spectaculaire.

En première partie, on a découvert les Semi Precious Weapons, groupe complètement glam, hyper androgyne, ou peut être complètement gay, très rock, très diva, c'était super paillettes et talons, un côté Molko dans la voix du chanteur, un côté Bowie dans le visage ténébreux de ses débuts, bref, c'était chouette, et pis apparemment, ils bossent avec Gaga depuis bien avant qu'elle perce (elle a dû les intégrer dans son collectif Haus of Gaga, je suppose, faudrait que je me renseigne).

Gaga a fait son entrée, on a eu droit à 2 ou 3 tableaux de décors, il y avait une forme d' "histoire", genre on va tous au Monster ball, on y va en caisse, elle tombe en panne, oh mais où qu'on est, une sorte de forêt, ça fait peur, on va tous mourir, et OH mais un monstre, c'est le fame monster, oh il m'arrache ma robe, paparazzi.

Le tout très ponctués de discours de Gaga, qui en avait effectivement après la neige (note : bon, sur son twitter, elle réitère qu'elle en a contre le gouvernement français qui a retenu ses camions lors des chutes de neige, qu'elle en veuille pendant les grèves, je comprends, mais pendant les intempéries... c'est pas un peu normal qu'on évite des déplacement dangereux pour tous ? Y compris pour ses gars....) , qui a expliqué que dans sa carrière, quand elle annule ou reporte, contrairement à ce que disent les mauvaises langues, ce n'est pas par sa faute, parce qu'elle ne serait ni en forme ni en bonne santé pour ses petits monstres. Elle a bien expliqué ça pendant une chanson qui paraîtra avec son nouvel alboum très bientôt, chanson un peu slow, jouée au piano, qu'elle a commencé par la phrase "Je crois que je ne me suis pas droguée depuis 2006", puis elle a entamé la chanson, et sur la fin du premier refrain, elle s'est interrompue pour annoncer "Quoique, quand j'y repense, c'était peut être en 2008..." (rires de fans), puis la chanson reprends, très jolie, puis "Bon, il n'est pas exclu que je boive un peu de whisky ou fume un petit joint par-ci par-là), chanson, chanson, qu'elle finit d'interpréter avec brio en jouant du piano avec ses plateforme-shoes, puis une plateforme-shoe sur le clavier, et le talon de l'autre sur la guitare de son guitariste juste derrière. Forte la meuf.

Elle a fait un autre speech au sujet de ceux qui pensent qu'elle fait du playback pendant ses prestations, "well guess what ? Pop Music and the bitch can sing !", elle était très drôle. Elle a beaucoup parlé, je dois dire, ce qui n'était pas désagréable du tout, hein, au contraire, ça change des divas type Marilyn Manson qui enchaînent les chansons et les noirs sans jamais adresser la parole ; même Oasis ont la décence de nous traiter de gros enculés de fils de pute au moins toutes les 2 chansons :))

Elle a aussi pas mal fait une sorte de remotivation de groupe, genre, vous êtes ici pour vous sentir vous mêmes, oubliez ceux qui dans votre vie vous ont fait croire que vous n'étiez rien, que vous ne valiez rien, que vous êtes trop grand, petit, gros maigre, chauve, etc, ce soir, à poil, dansez, chantez, faites la fête (etc c'était bcp plus long en vrai), vous aussi à votre manière, vous aurez une salle remplie de gens qui vous aimeront et à qui vous ferez du bien, YOU WERE BORN LIKE THIS !!!

Elle a changé de costumes presque une dizaine de fois je pense, presque 5 fois, le rideau est retombé doucement sur la scène arrondie, et des vidéos d'elle étaient diffusés sur des musiques très techno-dance non chantés, pour garder la tension pendant des changements de décors et/ou costumes. La scène avait été agrandie d'une plateforme en avancée dans la foule, au dessus de laquelle il y avait comme un gigantesque lustre cylindrique, qui est descendu et qui a éclairé la salle avec toujours des vidéos pendant un changement de costume à l'intérieur.
Elle a probablement interprété tout son alboum, même Telephone, elle a fait son rappel sur Bad Romance, c'est un choix. Pas le plus heureux, mais un choix malgré tout. Tout dépend un peu de l'état d'esprit, je suppose.

Dans la fosse, j'ai été séparée de mes coupines assez rapidement, mais j'ai préféré rester où j'étais, parce que j'avais réussi à pas me faire grimper dessus par deux roumaines en plâtre qui s'étaient déguisées en Gaga, et qui, millimètre par millimètre se frayaient un passage avec mauvais goût entre les gens, entre des amis, tout le monde en avait plein le cul d'elles, après, pendant le concert, elles étaient derrière moi, et pendant qu'elles filmaient et prenaient des photos, je sentais presque leurs coudes prendre appui sur moi, et la ficelle (pas de leur tampax, TROP LOL) de leur appareil photo me chatouiller la tête, bon et puis ça s'est calmé.

Oui, c'était un show incroyable, de plusieurs heures.
Une sorte de gros mix de (attention, ça donne envie à mort, préparez-vous, vous n'y résisterez pas....) :
- Spectacle de Chantal Goya genre "Marie-Rose dans la forêt qui fait peur mais qui est enchantée avec des souliers magiques et des monstres qui sont en fait peut être gentils, on sait pas trop parce qu'ils font super peur, alors au premier regard, on a surtout envie de leur défoncer la tête"

- Séance de programme évangeliste ""SAY HALLELUIAH MY BROTHER JESUS LOVES YOU AND HE WANTS YOU TO BE YOU AND TO LOVE YA BRODA MY BRODA !! SAY HALLELUIAH !", dans le genre, je vous remotive à mort, j'ai une mission, quitte à chanter, autant faire passer aussi des messages, je suis jeune et j'y crois à mort

- Un spectacle de Bracchetti (mais avec des costumes sexy et animés !)

C'est indéniablement à voir. Je suppose que c'est un peu ça, Las Vegas.

Si ça fait venir les princes...

J'ai attrapé mes ciseaux, et j'ai coupé.
Mal.
Plusieurs fois.
Plusieurs jours d'affilée.
La longueur n'était jamais bien, les épis sont là, ils ne disparaîtront jamais.

Et puis un jour, on se dit "de la merde, faut faire quelque chose".

Ok, j'y suis allée, j'ai dit "Je veux du brun, du très foncé, la frange, faut faire quelque chose, et puis faut raccourcir, sinon, avec la frange, c'est affeux."

Elle est blonde, fine, jolie, elle finit de coiffer un p'tit Justin Bieber, c'est long, j'en peux plus, mais finalement, c'est à moi.

"Alors.... mettez-vous debout face à moi, on va s'occuper de la frange."
Les minuscules bouts de cheveux tombent sur mon nez, encore, encore, encore... Une sorte de barbe de sous les yeux.

"Dites... vous l'avez faite avec quoi votre frange ?"
"Une hache, probablement !"
"Ahah... Un couteau, nan ?"

Silence.

"Nan, mais sérieux, vous l'avez taillée avec quoi votre frange ?"
C'est bon chérie, je sais que j'ai fait de la grosse daube, j'ai vu, je te l'ai dit, je l'ai avoué, et répété, t'as besoin d'en remettre une couche ?
"Une paire de ciseaux."
"Des ciseaux à ongles ?"
"Des ciseaux... à papier, je pense."
"Ah."

On est vachement avancées, là, hein ? Ca t'aide en quoi ?

La conversation habituelle s'engage, rien de nouveau, on fait quoi pour les fêtes, vous faites quoi dans la vie. Et vous, avant ce salon, vous étiez où ?

"Chez Maniatis, puis ici."
"Ah, et pourquoi avoir changé d'enseigne ?"
"J'ai le projet d'entrer dans l'équipe coiffure télé."
"Vous y connaissez du monde ?"
"Non, mais en interne, c'est possible."
"Ca doit être élitiste !"
"Hein ?" (y a du bruit)
"Ca doit être élitiste."
".... c'est quoi ?" (ah non.)
"euh..."
"Je suis blonde hein !!!"
"Ah bah et du coup, je suis brune moi, maintenant !!! ahah ! Ca veut dire sélectif."

Et ça continue, et je travaille dans la téléphonie, etc, et le marché est rude, et je voulais parler compétition et nouveau concurrent...

"Vous avez une Freebox ?"
"Une quoi ?"
"Euh.... internet plus télé plus téléphone, les abonnements..."
"Je sais pas, c'est mon copain qui gère."
"Ah."

La couleur est réussie, la coupe aussi. Et à la limite, c'est tout ce que je demandais ^^

mercredi 15 décembre 2010

"Je te vois trop faire ça !" (hiiiiiiiiiiiii mais grave !!)

Bon, je ne vais pas vous faire le soixante-douze-millionième topo sur le retour du burlesque, et qu'est-ce que c'est joli, et qu'est-ce que c'est vraiment la classe toutes ces fringues, et d'ailleurs les gens qui ont créé Madmen ne s'y sont pas trompés, et Dita Von Tease est une déesse, et les jeunes filles en fleur qui sortent de leurs coquilles pour oser l'effeuillage public avec goût, classe fiftizes, et parfois humour, ont bien raison de ne pas se prendre au sérieux !

Je trouve que pour une soirée passée à Pigalle, on aurait pu voir bien plus lugubre !

On est allés voir, avec Madame X et Daddy, la Glitter Fever 5, soirée d'effeuillage burlesque préparé par Miss Glitter Painkiller, charmante jeune fille à la voix ingénue, belle rousse au charme indéniable, et qui a su présenter la soirée au pied levé (et pis être présentatrice, c'est carrément le bon plan pour réclamer des cocktails gratuits, c'te chance !)

Je me suis ruée pour être collée à la petite scène pour la première partie, pour en pas subir immédiatement l'humiliation de la petitesse de ma taille, et j'ai bien fait de jouer des coudes, j'ai pu prendre plein de photos, et même filmer quelques passages (à l'Iphone, donc, bon... c'est pas de la grande qualité, on va dire que ça a son charme de l'instantanée, c'est un peu le nouveau "Pola", quoi.).

Les jeunes filles se sont donc succédées, alternant silhouettes (parce que figurez-vous que le burlesque "réaliste", ne s'encombre pas d'une quête vaine et démente de perfection physique, le burlesque cherche à émoustiller, évoquer des sensations variées chez chacun, et contente tout public, autant le dire : y en a pour tous les goûts mon cher monsieur, ma chère mâdâme), musiques (alternance de vieux standards du rock des années 40/50 plutôt désuets ultra rétro-chic, et de choses plus modernes mais très lanscinantes chez du Rob Zombie, ou la musique d'ouverture de Planète Terreur de Roberto Rodriguez, qui était d'ailleurs déjà une danse sensuelle interprétée par Rose Mac Gowan) et mises en scène (l'effeuillage burlesque n'est pas un acte de déshabillage purement gratuit pour montrer du nichon, non. Le but est de dévoiler petit à petit, de façon assez candide et de flirter en permanence entre pudique naïveté et oeillades coquines ; et tout ceci, orchestré sur un mini-scenario, qui d'une diablesse venant enlever leurs âmes aux membres du public, qui d'une femme rebellée par la politique fascisante et se présentant à la candidateur présidentielle, etc etc).

A l'entr'acte, je me suis commandé un Cosmo, histoire de tasser mes 2 Despe, et le service a été un peu long, je n'ai pas pu me coller à la scène pour la seconde partie, que j'ai donc observé de loin, assise au bar, comme une vieille quadra solitaire, mon cocktail à la main, me plantant la paille dans le nez régulièrement (mémoire de poisson rouge "ah oui, c'est vrai, y a une paille). Mais j'ai pu me faufiler pour faire quelques photos pour le final, lorsque toutes les jeunes demoiselles sont venues saluer le public, qui les a acclamées pendant plus de 2 heures, a scandé leurs noms, et poussé des cris de bêtes pour les encourager dans leur manoeuvre de séduction artistique.

Voici donc les quelques clichés iphonesque de cette soirée...


"Atanith Del Hammer" ouvre le bal, et interprète une Desperate Housewife qui tente la pâtisserie, et puis flûte, zut, et crotte, toute cette farine sur ma robe, autant l'ôter, de toutes les manières, il fait bien trop chaud ! ^^


Pom Cannelle, petite fille gâtée, se met à (presque) nu, sur My heart belongs to Daddy, que j'ai bien évidemment lipdubbé tout le lnog du numéro ! Un classique, un incontournable.



Cerise Diva Champomy a remporté mon suffrage personnel du coeur (pour la bonne et simple raison que je n'ai pas d'organe sexuel masculin, elle a donc parlé à mon coeur et à ma tête), en interprétant le personnage de Poison Ivy, et en métamorphosant la petite scientifique rigide en superbe plante venimeuse. L'exemple parfait qu'on peut faire 1m50, avoir des hanches de ouf, et être sexy en diable.






Valentina del Pearls milite pour sa cause, et devient candidate aux élections présidentielles, révoltée par des propos politiques extrémistes, injustes et intolérables. Elle usera de tous ces charmes pour arriver à ses fins !






Mimi de Montmartre se transforme petit à petit en femme fatale (j'ai particulièrement aimé sa prestation, entre la palette des différentes poses, l'usage de la chaise, et son côté sculptural sur la fin, c'était très joli).


Missy Malone, guest star pour la soirée, très probablement celle qui vit le mieux de son art, la composition de ses costumes, de ses coiffures, de son maquillage, de ses danses, et le choix des musiques, démontrent qu'elle n'est non seulement pas débutante, mais surtout qu'elle maîtrise les tenants et aboutissants de la discipline du Burlesque.


Lors du salut final, voici à gauche Louise Berlingot, au visage absolument adorable, une plastique parfaite, et un air espiègle. Récemment dévoilée dans le domaine du burlesque, un joli brin de femme qui a déjà bien compris les ficelles !!


Et pour finir, l'ovation finale pour Pinkie Special, qui dénonce la rigidité extrémiste, en affublant les atouts de sa féminité de barbichettes longues comme un jour sans miche (de pain). A noter : c'est la seule qui a dénudé ses tétons pour de vrai, les autres et elle-même d'ailleurs en première partie, portant systématiquement des autocollants de différentes formes selon leur thématique, et parfois affublées de ponpoms à rotation ultrasonique ! Pinkie Special a aussi effectué son premier numéro, de petite naïade à couette et jupette rose en ne cessant de faire tourner un hoola-hoop. Je dis joli.

Des toutes pitites vidéos, juste pour échantillonnage !
Louise Berlingot, puis Mimi de Montmartre et enfin pour finir, ma favorite, Missy Malone (c'est un peu ma Monica Bellucci à moi, une sorte d'égérie lesbienne, quoi).







La prochaine Glitter Fever, c'est le 9 janvier 2011 à la Flèche d'Or !

mardi 14 décembre 2010

Glah-Bih. A peu de choses près, c'est le mot que je cherche.

Pour exprimer la sensation qui me parcourt, quand je lis des choses que mon cerveau interprète comme étant un peu "gores", pour l'image qu'il s'en fait.
Le genre de description qui fait mal à la peau, sous la peau, qui donne un frisson d'effroi pour de vrai, et qui se termine systématiquement par un secouage de tête involontaire, comme pour chasser l'atroce image et la sensation qui stagne et qui fait mal.

C'est ce que je viens de ressentir à la lecture de l'incident "pansement" du petit Artus de Mawouie.

Et ça me rappelle toujours cette scène... Eurgkh....

Je crois qu'il y a u ne dizaine ou une douzaine d'années, je ne situe plus très bien, ma mère s'est faite opérer. Un lifting de l'arrondi du visage (pour les ba-joues, les mêmes que celles qui se dessineront sous peu sur mon visage à moi, génétique de mes deux), et pour ce qu''on appelle "les casquettes" (lorsque la paupière supérieure non mobile, la peau qui est juste entre le sourcil et la paupière mobile, s'avachit et recouvre la paupière mobile, ce qui est sensé ternir et vieillir le regard).

Déjà, la visite à l'hôpital n'a pas été super fastoche, les hôpitaux, pour en avoir un peu soupé, j'apprécie moyen, pire, ça me met dans un état vaseux et brumeux.
Dans la chambre, la lumière est tamisée à mort, pour ménager la vue de l'opérée, et probablement la vision des visiteurs. Oui, un lifting et du découpage de paupières, quand ça n'a pas encore quelques semaines d'âge, ça laisse quelques traces, de type ecchymoses violacées, il y a des fils dans tous les sens, on est bouffi, on articule pas très bien, et pis on a mal, je crois. Donc la lumière tamisée arrange tout le monde. En plus, ma mère, avec ses goûts sûrs en ethétique, s'est prise très vite d'une passion pour les lunettes de vue dont les carreaux se teintent au moindre rayon de lumière, ça fait un peu pédophile, maintenant je m'en rends compte.

Tous les éléments étaient réunis pour que ça se passe bien. Mais en fait non. Imaginer que la chair de ma chair (c'est les parents qui disent ça généralement, mais ça marche aussi dans l'autre sens, en fait...) a subi de telles manipulations et charcutages, ça m'a tourneboulée, et je me suis sentie partir. Alors je me suis assise près de la fenêtre pour oublier, et ne pas montrer que je partais chez les Watoo-Watoo.

Au retour, dans ma voiture, havre de paix, à chaque feu rouge, je plaquais mes mains sur mes joues, avec une sensation de douleur cuisante, pas sur le visage, mais sur les mains. Le cerveau est formidable quand il s'agit d'inventer des vues de l'esprit.

Mais le meilleure moment, ça a été au retour à la maison. Quand la cicatrisation a commencé.
Pour le détail technique, un lifting du bas du visage consiste évidemment à retendre la peau, mais le but est de découdre le lobe des oreilles jusqu'assez haut, pour y recoudre la peau tendue, puis recoudre l'oreille par dessus. Logique.

Un après-midi, ma mère me demande de l'aide pour procéder à la toilette de ses cicatrices, l'arrière de l'oreille n'étant pas très commode à observer par soi-même, et l'opération étant fraîche, un rapide coup de gant de toilette ou de frottage de doigt aurait été grandement insuffisant ou horriblement douloureux.

C'est donc en serrant la mâchoire, les dents, et en déglutissant très fort que je m'atèle à cette mission. Dont je savais déjà qu'elle dépassait grandement le cadre de mes compétences, mais encore plus la latitude de ma tolérance visuelle et mentale.

Derrière ma mère, je repousse ses cheveux longs, j'opère avec du coton hydrophile imbibé d'eau et d'un peu de savon. Et là....

Le spectacle était à la hauteur de ce que je craignais. Un mélange entre BrainDead et Freddy Krugger. Du sang séché derrière les oreilles, des amas de choses noirâtres, et rougeâtres, des agglutinements de matières indescriptibles. Y avait peut être pas mal de lymphe séchée en croûte aussi...

De la main gauche, je tamponne gentimment, une grosse boule à la gorge, et de la main droite, je manipule tout doucement l'oreille pour atteindre un peu les plis.

Et là, tout a basculé.... je découvre.... je.... "mais.... il n'est pas recousu ton lobe......."

Ouais. Parfaitement. Je sais pas trop, je crois pourtant qu'elle avait pris le forfait "suture post op", mais...

A gerber, je vous dis.


"Salut, moi, c'est Orlan. Mon but dans la vie ? A la base, je voulais être le patchwork des parties parfaites de chaque emblème de la beauté féminine, par chirurgie. Bon, ça a un peu merdé. Alors du coup, je filme tout, et c'est ça, mon art. La chirurgie filmée. Et les implants frontaux."