jeudi 18 novembre 2010

Tout a commencé comme un retour normal, pourtant. Non, je mens. Tout commençait plutôt bien en fait. Mieux que d’habitude.
Parce que d’habitude, déjà la routine de l’embarquement se passe limite bien, mais là…
On a tellement morflé chez RyanAir, à devoir se fader des paperasses aux comptoirs, qu’on a bien appris notre leçon.

Etape 1. Enregistrer un bagage non prévu à l’achat des billets. Quand on l’a fait par le passé, on a fait la queue 3 fois : une fois au check-in où on nous apprend qu’il faut aller au comptoir RyanAir pour payer l’enregistrement, une fois au comptoir en question, puis à nouveau au check-in. Là, on a enfin assuré comme des bêtes, on est passées au comptoir, puis au Check-in, ma-gni-fique !
Etape 2. Passer les portiques de sécurité. Alors, il faut savoir qu’au départ de Dublin, ils sont légèrement plus tâtillons qu’au départ de Beauvais. Parce que les liquides dans le sachet (ah, les amis, achetez-vous vos sachets à liquides vous-mêmes, ils n’en fournissent plus), à Beauvais, on te les laisse fourrés dans le sac. A Dublin, ils sont sans pitié. Il faut sortir le sachet. J’avais oublié…. J’ai donc dû ouvrir la gueule de la bête de mon sac, qui gerbait des manettes wii, des chaussettes, une brosse à dents, etc etc… Et j’ai dû prouver que l’objet considéré dangereux par le scan étaient mes clés. Qu’on m’a laissé, mansuétude des autorités aéroporturaires, je vais pouvoir ouvrir la porte de chez moi !! Wouhouuuh !
Etape 3. Se rassasier. On décolle à 20h (heure française), on devrait atterrir vers 21h30, récupérer le bagage, rentrer en voiture à Paris, autant dire qu’on sera chez nous à minuit. Va faire faim. Et là, à Dublin, ils ont compris le tourisque. Ils ont à l’étage, un Starbuck et un Burger King. That’s grand, comme on dit là-bas. (Bon, ils sont pas bien rôdés, ils ont embauchés 3 caissiers de nationalités différentes qui ont du mal à communiquer, et Madame X a prix un menu Christmas qui fait bugger les caisses ^^)
Etape 4. Faire la queue. On est fortes pour faire la queue. Et attendre. On a passé 1 semaine à attendre qui d’un bus, d’un train, d’un tram.

Digression interne au récit.
Oui, alors en fait, notre coupine qu’on va visiter en pèlerinage a déménagé, s’est éloignée dans le sud de Dublin, du coup, 1 bus mène au centre ville en 1 heure, un autre au tram, etc. Autant le bus 44, on l’a attendu, aaaaah qu’est-ce qu’on l’a attendu !! Mais on l’a finalement eu. Bon, spécialement pour nous, il a mis 1h30 à nous ramener chez elle, même elle n’en croyait pas ses yeux. Autant le 47… à l’aller, nickel. Mais au retour… en toute logique, on l’a attendu à l’arrêt en face de celui de l’aller. On en a vu des bus, le 4, le 7, le 13, etc… mais au bout de 30 minutes pas de 47. Alors on demande à une mamie « Ah, mais ils ont tout changé les bus, le 47 n’existe pas, vous n’avez pas pu le prendre à l’aller ! » Ok mamie, retourne manger tes wings, cimer. On demande au chauffeur d’un autre bus
« On est arrivée ici avec le 47, c’est bien à cet arrêt qu’on le prend au retour ?
« Ah non, vous avez dû prendre le 46A.
« Non non, on est venues de Stepaside en 47 ce matin. C’est bien ici qu’on le prend au retour ?
« Non, c’est le 44 qui passe à Stepaside. Mais c’est pas ici qu’on le prend.
« Mais… monsieur, on a pris le 47, je vous le jure, on le reprend où ?
« Je ne sais pas.
Le bus fantôme, on s’est même demandées s’ils n’avaient pas arrêté le 47 dans la journée, tellement personne ne nous croyait… Alors on a suivi l’itinéraire du 47, et on est allées à l’arrêt d’avant. Et là, on a attendu. Jusqu’à… VOIR UN 47 !!! Dans l’autre sens. 0_o Eeeeevidemment !
J’ai fait de grands signes au chauffeur, il a ouvert son hublot, et m’a confirmé qu’on était au bon endroit pour choper un 47 au retour.
RAaaaaaaaaaaaaagh !!!
Fin de digression interne au récit.

Etape 5. Voler. So far, so good. Ca plane pour nous. On regarde des p’tits épisodes de In Case of Emergency, c’est très rigolo. Au bout de 3 épisodes de 20 minutes et pas d’annonce d’atterrissage en vue, je commence à me poser quelques questions… je n’en touche pas mot à Madame X qu’on perd de-ci de-là, qui se repose. Finalement, une annonce. Qui parle de mauvais temps, mais je ne comprends pas trop. Je n’en parle pas plus à Madame X, qui n’est pas très rassurée par le vent, et je n’ai pas compris la teneur du message, donc bon, pas la peine de palabrer. On continue, hop, un 5ème épisode. Ah, une annonce : en raison d’une énorme nappe de brouillard, l’aéroport de Beauvais est fermé pour la nuit, nous sommes redirigés vers Liège. Madame X et moi nous regardons, incrédules, mais continuons à regarder notre série. Puis finalement, on nos regards se croisent à nouveau, j’acquiesce et dis « oui, oui, Liège. » Résignées, on passe au 6ème épisode de la série.
En réfléchissant… sans paniquer, pas la peine, mais quand même… est-ce que RyanAir va nous laisser crever à Liège et rentrer PPM (par nos propres moyens) ? Si oui, comment va-t-on rentrer, et quand ? Il est bientôt minuit ! Prendre un train ? Liège-Paris, ça existe ? et après ? rentrer chez nous, prendre ma voiture et aller chercher celle de madame X Beauvais ? Et reprendre une semaine de vacances pour dormir, cette fois ? Est-ce qu’on va devoir se payer une chambre à trois milliards d’euros en attendant que l’avion reparte vers Beauvais ?
Dans l’avion, personne ne bronche, pas un bruit plus haut que l’autre, rien. Si, sur notre rangée, quelques personnes s’interrogent tout bas. Un monsieur dit que ca lui est arrivé, qu’il a fallu attendre les navettes qui amenaient les gens de Beauvais pour décoller de Liège, et qui ramenaient les gens de Liège à Beauvais.
J’entrevoyais une loooooooongue et pénible nuit. Mais une fois de plus, à part la résignation silencieuse, que faire ? Bah rien.

Etape 6. Atterrir, passer la douane, récupérer la valise. C’est vite dit. Parce qu’une fois l’atterrissage ok, on se rend compte qu’on arrive dans un aéroport qui sert de re-routage à plein d’autres avions, on nous demande donc de patienter que l’aéroport s’organise un minimum. Bon, là, j’ai regretté d’avoir mis mes fausses UGG avec d’énormes chaussettes, un jean, un pull, un énorme gilet rembourré plus une veste à capuche et ma chapka en moumoutte rose. Je commençais à plus trop tenir à l’intérieur de mes vêtements, entre les hauts et les bas, la chaleur, le Burger King… pfiouuuu… Vers 1h du matin, on nous a laissés sortir. Le temps que Madame X s’épluche les doigts coincés entre son sac, la tablette et le fauteuil, on arrive (très vite, vu qu’on était au deuxième rang), au guichet de la douane, où un gentil belge a contrôlé nos papiers. Après une rapide purge vitale, la récupération de la valise, on nous dirige vers l’extérieur. Notez que pendant tout ce temps, personne ne savait ce qui allait se passer, tout s’est fait dans un calme assez incroyable pour les circonstance…
Une fois dehors, je vois un bus. Et un type qui était dans l’avion mettre son sac en soute… je me jette sur lui !
« Excusez-moi, vous étiez dans l’avion de Dublin, où va ce bus, s’il vous plaît ?
« A Beauvais.
« Aaaaaah !! Merci !! Cat, on met le sac, chope toi une place, go go go go !!!

Etape 7, normalement facultative : les 5 heures de bus dans le brouillard. Ca fait un peu déportation, dit comme ça. Le truc étonnant, c’est que dans le bus, y avait une télé qui diffusait l’image de la route qu’on faisait… pour que tout le monde voie bien l’autoroute. Ca doit être un truc belge, je ne sais pas…

Etape 8. Plaindre les gens qui sont à l’aéroport de Beauvais-Beyrouth depuis la veille au soir. Il est 5h30, Beauvais somnole douloureusement dans le hall, et nous, on paye notre parking, et on file à la voiture. Et on repart, dans le brouillard, je suis assise côté jardin devant le volant, et Madame X, côté océan-passager. Oui, alors on s’explique pas bien comment c’est possible, mais il faut savoir que dans la voiture, il y a la mer aux pieds du passager. Pas une flaque, hein. La mer. On sait pas d’où ça vient, quand on tourne, on entend comme un ressac. Ca manque un peu de mouettes rieuses, mais on sait faire, alors ça va. Donc dans un brouillard poisseux, on avance comme on peut, on se fait sauvagement agresser à coups d’appels de phares par un camion alors qu’il n’y avait qu’une voie, on n’allait certes pas super vite, mais dans le brouillard, je me sens moins Ayrton Senna que d’habitude… Alors on s’est dit qu’on devrait allumer l’anti-brouillard, peut être… pis on l’a trouvé. Mais y avait plus de brouillard. Maintenant, on sait.
PS : on n’a pas vu de Dame Blanche, rien dans le rétro, en terme de fantôme, et pas de sanglier farceur. C’est toujours ça.

Bon, mais en dehors de ces aventures Phileas-Foggiennes, on a quand même réussi à visiter la prison de Kilmanheim, qui est très chouette, bien glaciale et glauque comme il faut, on a vu la cellule de Michael Collins et de tous ceux qui se sont battus pour l’indépendance de l’Irlande, pis l’endroit où ils ont été fusillés dans la cour, tout ça.
Et on a aussi visité le fort joli château de Malahide, dont je pense que la salle des portraits en ombres chinoises, deviendra ma chambre quand je l’aurai racheté à la petite commune de Dublin. Oh je ne jetterai pas le mobilier, hein, je peux vivre dans de l’ancien quand c’est joliment fini. Hum. Huhuhuhu. Et même que je ne condamnerai pas la porte spécialement frayée pour le fantôme local dans la salle de réception, par laquelle il se serait manifesté pour la dernière fois lorsqu’on a voulu vendre le château aux enchères.

Eh dites, les dudes, mort ou vif, on a ses principes dans la noblesse.


Le fameux voyage au bout de l'enfer en bus.


On pourra au moins dire que nous, on avait du beau temps, ah ah ah, comme quoi, les idées reçues ! ^^


On peut aussi dire qu'on a mangé local. Et light. Mais surtout local.


On a compris, après quelques heures de réfléchissement, à trouver et à prendre le Luàs (prononcer Louiss, comprendre Tramway, on est en gaélie, et en gaélie, on parle le gaélique), mais on n'a pas vu de Leprechaun, et on n'a pas trouvé de pot d'or....


On a fait, en shopping, l'équivalent de 1 mois de DisneyLand Paris + Parc Astérix.

vendredi 5 novembre 2010

Tuper Tinois !

Aaaaaah, une toute simplounette, mais efficace !

Mon p'tit tinois du boulot, qui s'emballe au sujet de 3 types un peu nounouilles et très peu crédibles (des managers, bien sûr)...

"Ah, les trois là ?!!! Aaaah lalalala, les trois, ils font la paire, j'te jure !"

jeudi 4 novembre 2010

Va chier dans ta caisse Georges Abitbol, je prends le relai.

Mr Colline, collègue mien, m'annonce hier soir qu' "on se torche au champ pour les mariages, ce soir chez moi, c'est cidre pour le PACS !".

En arrivant ce matin, je m'empresse de le féliciter pour cet évènement aussi structurant pour son couple qu'intéressant pour sa bourse (même sur le tard, saloupiaud de gouvernement, va).

J'en profite également pour m'enquérir de la santé générale de sa chère et tendre, qui attend leur troisième enfant. (Oui, les gens sont assez nombreux à vivre dans le péché, ce n'est tolérable que pour la bonne et simple raison qu'il contribue au sauvetage des retraites, et éventuellement à l'agrandissement d'une armée... d'ici une douzaine d'année).

"Ben... c'est la grossesse la plus compliquée qu'elle ait eu à vivre... entre les responsabilités dans son travail, nos deux garçons... et puis sa première grossesse, c'était il y a dix ans, ça compte.... Pis c'est une vieille peau maintenant", ajoute-t-il l'oeil rieur, heureux de pouvoir dire des horreurs qui seraient sans l'ombre d'un doute des cas de divorce si la concubine était dans les parages.

"Bah, remarque, comme ça, si tu te prends une nouvelle femme, les gosses sont déjà faits, tu n'auras pas à déformer la nouvelle !! .... sauf avec ta bite bien sûr !"

Oui, je pense qu'il va falloir que je me renseigne sur le prix des exorcismes, parce qu'à mon avis, Satan m'habite sévèrement, là...