mercredi 23 juin 2010

Oh chéri chéri !

On se fout beaucoup de la gueule des Bogdanoff, à juste titre à mon avis, mais on parle moins d'un autre cas, qui n'est pourtant pas méconnu, l'une de mes idoles d'enfance (oui, il faut TOUT assumer) : Karen Chéryl.

Probablement un nouveau mystère médical.
Toujours est-il que ma mère avait une cassette d'elle quand j'étais petite, et lorsque tout le monde était couché, l'été, j'ouvrais doucement les volets de ma chambre, je glissais la cassette dans mon baladeur, je mettais le son à fond, et je dansais sur mon lit, au clair de lune, là-dessus, et sur le reste de l'album.
C'était cool.

Tribute

Karen Cheryl : Les nouveaux romantiques

Rock Ze Kasbah

J’adore radoter.
Donc je vais rajouter une couche, sur ce que Madorie a judicieusement et très justement appelé « MON VIETNAM ».

Il ne me semble pas être la seule fille sur cette pauvre planète, à avoir des accès de ménagite aigüe. Comme toutes celles qui ne se forcent pas spécialement à le faire régulièrement, ben parfois, je pète un câble, faut que ce soit fait, sinon, on va tous crever. C’est un peu mon TOC à moi, en fait, sauf que ca arrive une fois par trimestre, et que ca ne me force pas à me frotter chaque doigt sur un angle de bureau pendant 20 minutes tous les matins, ou à compter jusqu’à 3000 à chaque pas.
C’est aussi un peu ma Tourette à moi, c’est pas Mista Lova qui dira le contraire, je crois que c’est à peu près l’effet que ça lui fait quand ça tombe :
« Faut qu’on range ! »
« … »
« Faut qu’on nettoie ! »
« … »
« Mais regarde, c’est crade !! »
« … »
« C’est maintenant !! C’est now !! C’est plus possible !! »
« Muf. »

Faut dire que ça tombe comme un cheveu sur la soupe, la plupart du temps, mais après tout, est-ce qu’il y a un moment précis pour voir un cheveu tomber dans la soupe ? C’est quand le bon moment, sérieux ?!
Pour moi, c’est quand je peux plus penser à autre chose. (Parce que ça fait tellement longtemps que je me dis qu’il faut que je le fasse, sans le faire, qu’au final, bah…)
Quand j’ai plus envie d’utiliser la cuisine.
Quand je sais plus où mettre le pied en sortant de la douche.
Quand y a 5 rouleaux de PQ vide dans les toilettes.
Quand je peux écrire la bible avec mon doigt sur la télé.

Là, c’était lundi.
Alors je pars à 16h du boulot, tellement j’en peux plus. Et j’enchaîne.
Vaisselle, surfaces, buffet, nappe, miettes, égouttoir. Tout y passe. Sauf le frigo. Faut pas déconner, c’est pas mon métier non plus.
Aspi.
Lingette pour le sol.
Je m’agenouille dans le coin pour commencer par l’angle du sol, une cuisine c’est vraiment trop chiant, c’est toujours trop gras. C’est un peu l’avocat de la maison. C’est trop cool, mais c’est trop gras.
Et là, j’y vais franco, gros coup de lingette à mach 2 pour attaquer le sol.
Et donc, le drame.
La catastrophe.
La guerre, les niakwé attaquent.
Une vive douleur transperce mon auriculaire droit, j’attrape vivement ma propre main pour constater les dégâts, en poussant des cris de bête apeurée et blessée.
Un PUTAIN de bout de verre s’est fiché dans ma main, dans une superbe tranchée bien nette et sanguinolente.
Faut pas réfléchir. Faut agir immédiatement.
Toujours en meuglant comme une vache qu’on essaye d’abattre à coup de cuillère en plastique dans l’œil, je presse la plaie pour extraire l’objet intrus de ma chair.
Un peu comme un point noir récalcitrant, quand on presse en allant bien chercher dans la viande, voyez ? Comme ça. Miam.
Ca vient pas. J’insiste, je peux pas laisser traîner, les bourdonnements des hélicos commencent à m’arriver aux oreilles…
Les flashs des lampes chercheuses commencent à m’aveugler…
ARGH !! Le morceau est sorti !!
Je cherche un éventuel autre débris, hors de question de se taper une putain d’infection, Colonel !!
Je plie le doigt, appuie pour voir si je sens encore, mais rien !
J’arrache la moitié du rouleau de sopalin, enroule le tout autour de mon doigt, et me précipite sur le canapé pour m’y allonger…
Je veux bien partir, mais pas comme ça…. ^^
Mista Lova me pousuit, une pince à épiler à la main ! Il repart en sens inverse, et revient muni des ustensiles de premier soin : une bande Velpeau (où ça ? à l’hopital Velpeau ?!), du sparadrap, du désinfectant en pschiit.
« Allez, je te désinfecte… »
« Aaaaargh…. Noooon… ca va piquer !! »
« Allez, discute pas ! »
« Mais je me suis lavée les mains ! C’est propre ! »
« Allez !! »
Pshiiiit. Ca pique pas… (note to myself : vérifier la date d’expiration du pchiit désinfectant.)
« Un pansement ! »
« Non, j’aime pas ceux là, ils collent paaaaaas » (j’adore geindre, alors quand je peux, je me prive pas).
« Bon, je te fais une poupée… »
« Beuaaaaaaarrrrgh… snirrrffffl ! »
Oh oh oh, jolie poupée, ma foi.

Poupée que j’ai dû… arracher le lendemain matin, je voulais que la plaie sèche à l’air libre un peu, ben, à jeun, enlever une poupée, ca fait de l’effet. J’ai pas défailli, mais j’ai failli. (mwouahahahah).

Ca me rappelle un autre guerre… qui n’aurait pas dû être la mienne non plus d’ailleurs…

A l’époque, petit, j’habitais encore avec tata Madame X, ouaip. Bah c’était cool, tu vois. Un soir, elle est sortie s’aérer, j’en ai profité pour me faire une soirée chouchouche, cassoulet/divix, tu vois, le kiff quoi.
En grande gastronome (en culotte courte, oui, si on veut), je fais réchauffer mon cassoulet à même l’assiette, dans le micro-ondes, sous sa cloche prévue pour.
Bing, da turkey’s done.
Miam !!! Je sors l’assiette et sa cloche, et tente une séparation de corps.
La cloche résiste. Le fameux effet « ventouse » m’empêche d’accéder à mon dîner diététique.
J’attrappe les bords de la cloche, et tente de secouer doucement le tout, pour forcer, je secoue, je secoue, je secoue, je m’approche du bord sans le voir, et hop, pile quand je suis sur le bord, BAM ! Cette conne d’assiette qui se détache de la cloche, s’éclate la gueule sur le bord en carrelage du plan de travail, se fent en plusieurs morceaux, un gros bout me cogne la jambe, et le cassoulet se répand sur mon pantalon, mes chaussons en peluche tigres, et sur le carrelage.
Bon, ben une fois qu’on a nettoyé du cassoulet sur un carrelage, on en mange plus avec le même regard par la suite, je vous assure… je parlais avocat, tout à l’heure, ben y a laaaaaaaaargement plus gras, épais, et collant que l’avocat. Quelle merde.
En me baissant, je laisse glisser mes mains le long de l’avant de mes jambes, et je sens…. Une bosse…. O_o
Une sorte de grain de raisin pousse le long de mon tibia ! Il est violacé !!!
UNE PHLEBITE !!!
Je file immédiatement m’allonger sur le canapé, et pose mon pied sur le dossier, en me marrant à moitié de ma bêtise sans fond, et en me disant que « ah oui, c’est tout à fait ce qu’il faut faire, surélever une jambe pour balancer une bulle ou un caillot direct dans le cœur ».
Et j’appelle Madame X pour lui raconter mes misères.
Elle s’est bien foutu de ma gueule.
Et ma foi, elle a eu bien raison, parce que sans déconner, si c’est pas de l’aventure, ça !

Relativisons… je ne me suis jamais rien cassé, donc bon, à ma mesure, ce sont des douleurs mémorables ^^