vendredi 24 décembre 2010

Still, bad romance.


Evidemment, c'était spectaculaire.

En première partie, on a découvert les Semi Precious Weapons, groupe complètement glam, hyper androgyne, ou peut être complètement gay, très rock, très diva, c'était super paillettes et talons, un côté Molko dans la voix du chanteur, un côté Bowie dans le visage ténébreux de ses débuts, bref, c'était chouette, et pis apparemment, ils bossent avec Gaga depuis bien avant qu'elle perce (elle a dû les intégrer dans son collectif Haus of Gaga, je suppose, faudrait que je me renseigne).

Gaga a fait son entrée, on a eu droit à 2 ou 3 tableaux de décors, il y avait une forme d' "histoire", genre on va tous au Monster ball, on y va en caisse, elle tombe en panne, oh mais où qu'on est, une sorte de forêt, ça fait peur, on va tous mourir, et OH mais un monstre, c'est le fame monster, oh il m'arrache ma robe, paparazzi.

Le tout très ponctués de discours de Gaga, qui en avait effectivement après la neige (note : bon, sur son twitter, elle réitère qu'elle en a contre le gouvernement français qui a retenu ses camions lors des chutes de neige, qu'elle en veuille pendant les grèves, je comprends, mais pendant les intempéries... c'est pas un peu normal qu'on évite des déplacement dangereux pour tous ? Y compris pour ses gars....) , qui a expliqué que dans sa carrière, quand elle annule ou reporte, contrairement à ce que disent les mauvaises langues, ce n'est pas par sa faute, parce qu'elle ne serait ni en forme ni en bonne santé pour ses petits monstres. Elle a bien expliqué ça pendant une chanson qui paraîtra avec son nouvel alboum très bientôt, chanson un peu slow, jouée au piano, qu'elle a commencé par la phrase "Je crois que je ne me suis pas droguée depuis 2006", puis elle a entamé la chanson, et sur la fin du premier refrain, elle s'est interrompue pour annoncer "Quoique, quand j'y repense, c'était peut être en 2008..." (rires de fans), puis la chanson reprends, très jolie, puis "Bon, il n'est pas exclu que je boive un peu de whisky ou fume un petit joint par-ci par-là), chanson, chanson, qu'elle finit d'interpréter avec brio en jouant du piano avec ses plateforme-shoes, puis une plateforme-shoe sur le clavier, et le talon de l'autre sur la guitare de son guitariste juste derrière. Forte la meuf.

Elle a fait un autre speech au sujet de ceux qui pensent qu'elle fait du playback pendant ses prestations, "well guess what ? Pop Music and the bitch can sing !", elle était très drôle. Elle a beaucoup parlé, je dois dire, ce qui n'était pas désagréable du tout, hein, au contraire, ça change des divas type Marilyn Manson qui enchaînent les chansons et les noirs sans jamais adresser la parole ; même Oasis ont la décence de nous traiter de gros enculés de fils de pute au moins toutes les 2 chansons :))

Elle a aussi pas mal fait une sorte de remotivation de groupe, genre, vous êtes ici pour vous sentir vous mêmes, oubliez ceux qui dans votre vie vous ont fait croire que vous n'étiez rien, que vous ne valiez rien, que vous êtes trop grand, petit, gros maigre, chauve, etc, ce soir, à poil, dansez, chantez, faites la fête (etc c'était bcp plus long en vrai), vous aussi à votre manière, vous aurez une salle remplie de gens qui vous aimeront et à qui vous ferez du bien, YOU WERE BORN LIKE THIS !!!

Elle a changé de costumes presque une dizaine de fois je pense, presque 5 fois, le rideau est retombé doucement sur la scène arrondie, et des vidéos d'elle étaient diffusés sur des musiques très techno-dance non chantés, pour garder la tension pendant des changements de décors et/ou costumes. La scène avait été agrandie d'une plateforme en avancée dans la foule, au dessus de laquelle il y avait comme un gigantesque lustre cylindrique, qui est descendu et qui a éclairé la salle avec toujours des vidéos pendant un changement de costume à l'intérieur.
Elle a probablement interprété tout son alboum, même Telephone, elle a fait son rappel sur Bad Romance, c'est un choix. Pas le plus heureux, mais un choix malgré tout. Tout dépend un peu de l'état d'esprit, je suppose.

Dans la fosse, j'ai été séparée de mes coupines assez rapidement, mais j'ai préféré rester où j'étais, parce que j'avais réussi à pas me faire grimper dessus par deux roumaines en plâtre qui s'étaient déguisées en Gaga, et qui, millimètre par millimètre se frayaient un passage avec mauvais goût entre les gens, entre des amis, tout le monde en avait plein le cul d'elles, après, pendant le concert, elles étaient derrière moi, et pendant qu'elles filmaient et prenaient des photos, je sentais presque leurs coudes prendre appui sur moi, et la ficelle (pas de leur tampax, TROP LOL) de leur appareil photo me chatouiller la tête, bon et puis ça s'est calmé.

Oui, c'était un show incroyable, de plusieurs heures.
Une sorte de gros mix de (attention, ça donne envie à mort, préparez-vous, vous n'y résisterez pas....) :
- Spectacle de Chantal Goya genre "Marie-Rose dans la forêt qui fait peur mais qui est enchantée avec des souliers magiques et des monstres qui sont en fait peut être gentils, on sait pas trop parce qu'ils font super peur, alors au premier regard, on a surtout envie de leur défoncer la tête"

- Séance de programme évangeliste ""SAY HALLELUIAH MY BROTHER JESUS LOVES YOU AND HE WANTS YOU TO BE YOU AND TO LOVE YA BRODA MY BRODA !! SAY HALLELUIAH !", dans le genre, je vous remotive à mort, j'ai une mission, quitte à chanter, autant faire passer aussi des messages, je suis jeune et j'y crois à mort

- Un spectacle de Bracchetti (mais avec des costumes sexy et animés !)

C'est indéniablement à voir. Je suppose que c'est un peu ça, Las Vegas.

Si ça fait venir les princes...

J'ai attrapé mes ciseaux, et j'ai coupé.
Mal.
Plusieurs fois.
Plusieurs jours d'affilée.
La longueur n'était jamais bien, les épis sont là, ils ne disparaîtront jamais.

Et puis un jour, on se dit "de la merde, faut faire quelque chose".

Ok, j'y suis allée, j'ai dit "Je veux du brun, du très foncé, la frange, faut faire quelque chose, et puis faut raccourcir, sinon, avec la frange, c'est affeux."

Elle est blonde, fine, jolie, elle finit de coiffer un p'tit Justin Bieber, c'est long, j'en peux plus, mais finalement, c'est à moi.

"Alors.... mettez-vous debout face à moi, on va s'occuper de la frange."
Les minuscules bouts de cheveux tombent sur mon nez, encore, encore, encore... Une sorte de barbe de sous les yeux.

"Dites... vous l'avez faite avec quoi votre frange ?"
"Une hache, probablement !"
"Ahah... Un couteau, nan ?"

Silence.

"Nan, mais sérieux, vous l'avez taillée avec quoi votre frange ?"
C'est bon chérie, je sais que j'ai fait de la grosse daube, j'ai vu, je te l'ai dit, je l'ai avoué, et répété, t'as besoin d'en remettre une couche ?
"Une paire de ciseaux."
"Des ciseaux à ongles ?"
"Des ciseaux... à papier, je pense."
"Ah."

On est vachement avancées, là, hein ? Ca t'aide en quoi ?

La conversation habituelle s'engage, rien de nouveau, on fait quoi pour les fêtes, vous faites quoi dans la vie. Et vous, avant ce salon, vous étiez où ?

"Chez Maniatis, puis ici."
"Ah, et pourquoi avoir changé d'enseigne ?"
"J'ai le projet d'entrer dans l'équipe coiffure télé."
"Vous y connaissez du monde ?"
"Non, mais en interne, c'est possible."
"Ca doit être élitiste !"
"Hein ?" (y a du bruit)
"Ca doit être élitiste."
".... c'est quoi ?" (ah non.)
"euh..."
"Je suis blonde hein !!!"
"Ah bah et du coup, je suis brune moi, maintenant !!! ahah ! Ca veut dire sélectif."

Et ça continue, et je travaille dans la téléphonie, etc, et le marché est rude, et je voulais parler compétition et nouveau concurrent...

"Vous avez une Freebox ?"
"Une quoi ?"
"Euh.... internet plus télé plus téléphone, les abonnements..."
"Je sais pas, c'est mon copain qui gère."
"Ah."

La couleur est réussie, la coupe aussi. Et à la limite, c'est tout ce que je demandais ^^

mercredi 15 décembre 2010

"Je te vois trop faire ça !" (hiiiiiiiiiiiii mais grave !!)

Bon, je ne vais pas vous faire le soixante-douze-millionième topo sur le retour du burlesque, et qu'est-ce que c'est joli, et qu'est-ce que c'est vraiment la classe toutes ces fringues, et d'ailleurs les gens qui ont créé Madmen ne s'y sont pas trompés, et Dita Von Tease est une déesse, et les jeunes filles en fleur qui sortent de leurs coquilles pour oser l'effeuillage public avec goût, classe fiftizes, et parfois humour, ont bien raison de ne pas se prendre au sérieux !

Je trouve que pour une soirée passée à Pigalle, on aurait pu voir bien plus lugubre !

On est allés voir, avec Madame X et Daddy, la Glitter Fever 5, soirée d'effeuillage burlesque préparé par Miss Glitter Painkiller, charmante jeune fille à la voix ingénue, belle rousse au charme indéniable, et qui a su présenter la soirée au pied levé (et pis être présentatrice, c'est carrément le bon plan pour réclamer des cocktails gratuits, c'te chance !)

Je me suis ruée pour être collée à la petite scène pour la première partie, pour en pas subir immédiatement l'humiliation de la petitesse de ma taille, et j'ai bien fait de jouer des coudes, j'ai pu prendre plein de photos, et même filmer quelques passages (à l'Iphone, donc, bon... c'est pas de la grande qualité, on va dire que ça a son charme de l'instantanée, c'est un peu le nouveau "Pola", quoi.).

Les jeunes filles se sont donc succédées, alternant silhouettes (parce que figurez-vous que le burlesque "réaliste", ne s'encombre pas d'une quête vaine et démente de perfection physique, le burlesque cherche à émoustiller, évoquer des sensations variées chez chacun, et contente tout public, autant le dire : y en a pour tous les goûts mon cher monsieur, ma chère mâdâme), musiques (alternance de vieux standards du rock des années 40/50 plutôt désuets ultra rétro-chic, et de choses plus modernes mais très lanscinantes chez du Rob Zombie, ou la musique d'ouverture de Planète Terreur de Roberto Rodriguez, qui était d'ailleurs déjà une danse sensuelle interprétée par Rose Mac Gowan) et mises en scène (l'effeuillage burlesque n'est pas un acte de déshabillage purement gratuit pour montrer du nichon, non. Le but est de dévoiler petit à petit, de façon assez candide et de flirter en permanence entre pudique naïveté et oeillades coquines ; et tout ceci, orchestré sur un mini-scenario, qui d'une diablesse venant enlever leurs âmes aux membres du public, qui d'une femme rebellée par la politique fascisante et se présentant à la candidateur présidentielle, etc etc).

A l'entr'acte, je me suis commandé un Cosmo, histoire de tasser mes 2 Despe, et le service a été un peu long, je n'ai pas pu me coller à la scène pour la seconde partie, que j'ai donc observé de loin, assise au bar, comme une vieille quadra solitaire, mon cocktail à la main, me plantant la paille dans le nez régulièrement (mémoire de poisson rouge "ah oui, c'est vrai, y a une paille). Mais j'ai pu me faufiler pour faire quelques photos pour le final, lorsque toutes les jeunes demoiselles sont venues saluer le public, qui les a acclamées pendant plus de 2 heures, a scandé leurs noms, et poussé des cris de bêtes pour les encourager dans leur manoeuvre de séduction artistique.

Voici donc les quelques clichés iphonesque de cette soirée...


"Atanith Del Hammer" ouvre le bal, et interprète une Desperate Housewife qui tente la pâtisserie, et puis flûte, zut, et crotte, toute cette farine sur ma robe, autant l'ôter, de toutes les manières, il fait bien trop chaud ! ^^


Pom Cannelle, petite fille gâtée, se met à (presque) nu, sur My heart belongs to Daddy, que j'ai bien évidemment lipdubbé tout le lnog du numéro ! Un classique, un incontournable.



Cerise Diva Champomy a remporté mon suffrage personnel du coeur (pour la bonne et simple raison que je n'ai pas d'organe sexuel masculin, elle a donc parlé à mon coeur et à ma tête), en interprétant le personnage de Poison Ivy, et en métamorphosant la petite scientifique rigide en superbe plante venimeuse. L'exemple parfait qu'on peut faire 1m50, avoir des hanches de ouf, et être sexy en diable.






Valentina del Pearls milite pour sa cause, et devient candidate aux élections présidentielles, révoltée par des propos politiques extrémistes, injustes et intolérables. Elle usera de tous ces charmes pour arriver à ses fins !






Mimi de Montmartre se transforme petit à petit en femme fatale (j'ai particulièrement aimé sa prestation, entre la palette des différentes poses, l'usage de la chaise, et son côté sculptural sur la fin, c'était très joli).


Missy Malone, guest star pour la soirée, très probablement celle qui vit le mieux de son art, la composition de ses costumes, de ses coiffures, de son maquillage, de ses danses, et le choix des musiques, démontrent qu'elle n'est non seulement pas débutante, mais surtout qu'elle maîtrise les tenants et aboutissants de la discipline du Burlesque.


Lors du salut final, voici à gauche Louise Berlingot, au visage absolument adorable, une plastique parfaite, et un air espiègle. Récemment dévoilée dans le domaine du burlesque, un joli brin de femme qui a déjà bien compris les ficelles !!


Et pour finir, l'ovation finale pour Pinkie Special, qui dénonce la rigidité extrémiste, en affublant les atouts de sa féminité de barbichettes longues comme un jour sans miche (de pain). A noter : c'est la seule qui a dénudé ses tétons pour de vrai, les autres et elle-même d'ailleurs en première partie, portant systématiquement des autocollants de différentes formes selon leur thématique, et parfois affublées de ponpoms à rotation ultrasonique ! Pinkie Special a aussi effectué son premier numéro, de petite naïade à couette et jupette rose en ne cessant de faire tourner un hoola-hoop. Je dis joli.

Des toutes pitites vidéos, juste pour échantillonnage !
Louise Berlingot, puis Mimi de Montmartre et enfin pour finir, ma favorite, Missy Malone (c'est un peu ma Monica Bellucci à moi, une sorte d'égérie lesbienne, quoi).







La prochaine Glitter Fever, c'est le 9 janvier 2011 à la Flèche d'Or !

mardi 14 décembre 2010

Glah-Bih. A peu de choses près, c'est le mot que je cherche.

Pour exprimer la sensation qui me parcourt, quand je lis des choses que mon cerveau interprète comme étant un peu "gores", pour l'image qu'il s'en fait.
Le genre de description qui fait mal à la peau, sous la peau, qui donne un frisson d'effroi pour de vrai, et qui se termine systématiquement par un secouage de tête involontaire, comme pour chasser l'atroce image et la sensation qui stagne et qui fait mal.

C'est ce que je viens de ressentir à la lecture de l'incident "pansement" du petit Artus de Mawouie.

Et ça me rappelle toujours cette scène... Eurgkh....

Je crois qu'il y a u ne dizaine ou une douzaine d'années, je ne situe plus très bien, ma mère s'est faite opérer. Un lifting de l'arrondi du visage (pour les ba-joues, les mêmes que celles qui se dessineront sous peu sur mon visage à moi, génétique de mes deux), et pour ce qu''on appelle "les casquettes" (lorsque la paupière supérieure non mobile, la peau qui est juste entre le sourcil et la paupière mobile, s'avachit et recouvre la paupière mobile, ce qui est sensé ternir et vieillir le regard).

Déjà, la visite à l'hôpital n'a pas été super fastoche, les hôpitaux, pour en avoir un peu soupé, j'apprécie moyen, pire, ça me met dans un état vaseux et brumeux.
Dans la chambre, la lumière est tamisée à mort, pour ménager la vue de l'opérée, et probablement la vision des visiteurs. Oui, un lifting et du découpage de paupières, quand ça n'a pas encore quelques semaines d'âge, ça laisse quelques traces, de type ecchymoses violacées, il y a des fils dans tous les sens, on est bouffi, on articule pas très bien, et pis on a mal, je crois. Donc la lumière tamisée arrange tout le monde. En plus, ma mère, avec ses goûts sûrs en ethétique, s'est prise très vite d'une passion pour les lunettes de vue dont les carreaux se teintent au moindre rayon de lumière, ça fait un peu pédophile, maintenant je m'en rends compte.

Tous les éléments étaient réunis pour que ça se passe bien. Mais en fait non. Imaginer que la chair de ma chair (c'est les parents qui disent ça généralement, mais ça marche aussi dans l'autre sens, en fait...) a subi de telles manipulations et charcutages, ça m'a tourneboulée, et je me suis sentie partir. Alors je me suis assise près de la fenêtre pour oublier, et ne pas montrer que je partais chez les Watoo-Watoo.

Au retour, dans ma voiture, havre de paix, à chaque feu rouge, je plaquais mes mains sur mes joues, avec une sensation de douleur cuisante, pas sur le visage, mais sur les mains. Le cerveau est formidable quand il s'agit d'inventer des vues de l'esprit.

Mais le meilleure moment, ça a été au retour à la maison. Quand la cicatrisation a commencé.
Pour le détail technique, un lifting du bas du visage consiste évidemment à retendre la peau, mais le but est de découdre le lobe des oreilles jusqu'assez haut, pour y recoudre la peau tendue, puis recoudre l'oreille par dessus. Logique.

Un après-midi, ma mère me demande de l'aide pour procéder à la toilette de ses cicatrices, l'arrière de l'oreille n'étant pas très commode à observer par soi-même, et l'opération étant fraîche, un rapide coup de gant de toilette ou de frottage de doigt aurait été grandement insuffisant ou horriblement douloureux.

C'est donc en serrant la mâchoire, les dents, et en déglutissant très fort que je m'atèle à cette mission. Dont je savais déjà qu'elle dépassait grandement le cadre de mes compétences, mais encore plus la latitude de ma tolérance visuelle et mentale.

Derrière ma mère, je repousse ses cheveux longs, j'opère avec du coton hydrophile imbibé d'eau et d'un peu de savon. Et là....

Le spectacle était à la hauteur de ce que je craignais. Un mélange entre BrainDead et Freddy Krugger. Du sang séché derrière les oreilles, des amas de choses noirâtres, et rougeâtres, des agglutinements de matières indescriptibles. Y avait peut être pas mal de lymphe séchée en croûte aussi...

De la main gauche, je tamponne gentimment, une grosse boule à la gorge, et de la main droite, je manipule tout doucement l'oreille pour atteindre un peu les plis.

Et là, tout a basculé.... je découvre.... je.... "mais.... il n'est pas recousu ton lobe......."

Ouais. Parfaitement. Je sais pas trop, je crois pourtant qu'elle avait pris le forfait "suture post op", mais...

A gerber, je vous dis.


"Salut, moi, c'est Orlan. Mon but dans la vie ? A la base, je voulais être le patchwork des parties parfaites de chaque emblème de la beauté féminine, par chirurgie. Bon, ça a un peu merdé. Alors du coup, je filme tout, et c'est ça, mon art. La chirurgie filmée. Et les implants frontaux."

jeudi 18 novembre 2010

Tout a commencé comme un retour normal, pourtant. Non, je mens. Tout commençait plutôt bien en fait. Mieux que d’habitude.
Parce que d’habitude, déjà la routine de l’embarquement se passe limite bien, mais là…
On a tellement morflé chez RyanAir, à devoir se fader des paperasses aux comptoirs, qu’on a bien appris notre leçon.

Etape 1. Enregistrer un bagage non prévu à l’achat des billets. Quand on l’a fait par le passé, on a fait la queue 3 fois : une fois au check-in où on nous apprend qu’il faut aller au comptoir RyanAir pour payer l’enregistrement, une fois au comptoir en question, puis à nouveau au check-in. Là, on a enfin assuré comme des bêtes, on est passées au comptoir, puis au Check-in, ma-gni-fique !
Etape 2. Passer les portiques de sécurité. Alors, il faut savoir qu’au départ de Dublin, ils sont légèrement plus tâtillons qu’au départ de Beauvais. Parce que les liquides dans le sachet (ah, les amis, achetez-vous vos sachets à liquides vous-mêmes, ils n’en fournissent plus), à Beauvais, on te les laisse fourrés dans le sac. A Dublin, ils sont sans pitié. Il faut sortir le sachet. J’avais oublié…. J’ai donc dû ouvrir la gueule de la bête de mon sac, qui gerbait des manettes wii, des chaussettes, une brosse à dents, etc etc… Et j’ai dû prouver que l’objet considéré dangereux par le scan étaient mes clés. Qu’on m’a laissé, mansuétude des autorités aéroporturaires, je vais pouvoir ouvrir la porte de chez moi !! Wouhouuuh !
Etape 3. Se rassasier. On décolle à 20h (heure française), on devrait atterrir vers 21h30, récupérer le bagage, rentrer en voiture à Paris, autant dire qu’on sera chez nous à minuit. Va faire faim. Et là, à Dublin, ils ont compris le tourisque. Ils ont à l’étage, un Starbuck et un Burger King. That’s grand, comme on dit là-bas. (Bon, ils sont pas bien rôdés, ils ont embauchés 3 caissiers de nationalités différentes qui ont du mal à communiquer, et Madame X a prix un menu Christmas qui fait bugger les caisses ^^)
Etape 4. Faire la queue. On est fortes pour faire la queue. Et attendre. On a passé 1 semaine à attendre qui d’un bus, d’un train, d’un tram.

Digression interne au récit.
Oui, alors en fait, notre coupine qu’on va visiter en pèlerinage a déménagé, s’est éloignée dans le sud de Dublin, du coup, 1 bus mène au centre ville en 1 heure, un autre au tram, etc. Autant le bus 44, on l’a attendu, aaaaah qu’est-ce qu’on l’a attendu !! Mais on l’a finalement eu. Bon, spécialement pour nous, il a mis 1h30 à nous ramener chez elle, même elle n’en croyait pas ses yeux. Autant le 47… à l’aller, nickel. Mais au retour… en toute logique, on l’a attendu à l’arrêt en face de celui de l’aller. On en a vu des bus, le 4, le 7, le 13, etc… mais au bout de 30 minutes pas de 47. Alors on demande à une mamie « Ah, mais ils ont tout changé les bus, le 47 n’existe pas, vous n’avez pas pu le prendre à l’aller ! » Ok mamie, retourne manger tes wings, cimer. On demande au chauffeur d’un autre bus
« On est arrivée ici avec le 47, c’est bien à cet arrêt qu’on le prend au retour ?
« Ah non, vous avez dû prendre le 46A.
« Non non, on est venues de Stepaside en 47 ce matin. C’est bien ici qu’on le prend au retour ?
« Non, c’est le 44 qui passe à Stepaside. Mais c’est pas ici qu’on le prend.
« Mais… monsieur, on a pris le 47, je vous le jure, on le reprend où ?
« Je ne sais pas.
Le bus fantôme, on s’est même demandées s’ils n’avaient pas arrêté le 47 dans la journée, tellement personne ne nous croyait… Alors on a suivi l’itinéraire du 47, et on est allées à l’arrêt d’avant. Et là, on a attendu. Jusqu’à… VOIR UN 47 !!! Dans l’autre sens. 0_o Eeeeevidemment !
J’ai fait de grands signes au chauffeur, il a ouvert son hublot, et m’a confirmé qu’on était au bon endroit pour choper un 47 au retour.
RAaaaaaaaaaaaaagh !!!
Fin de digression interne au récit.

Etape 5. Voler. So far, so good. Ca plane pour nous. On regarde des p’tits épisodes de In Case of Emergency, c’est très rigolo. Au bout de 3 épisodes de 20 minutes et pas d’annonce d’atterrissage en vue, je commence à me poser quelques questions… je n’en touche pas mot à Madame X qu’on perd de-ci de-là, qui se repose. Finalement, une annonce. Qui parle de mauvais temps, mais je ne comprends pas trop. Je n’en parle pas plus à Madame X, qui n’est pas très rassurée par le vent, et je n’ai pas compris la teneur du message, donc bon, pas la peine de palabrer. On continue, hop, un 5ème épisode. Ah, une annonce : en raison d’une énorme nappe de brouillard, l’aéroport de Beauvais est fermé pour la nuit, nous sommes redirigés vers Liège. Madame X et moi nous regardons, incrédules, mais continuons à regarder notre série. Puis finalement, on nos regards se croisent à nouveau, j’acquiesce et dis « oui, oui, Liège. » Résignées, on passe au 6ème épisode de la série.
En réfléchissant… sans paniquer, pas la peine, mais quand même… est-ce que RyanAir va nous laisser crever à Liège et rentrer PPM (par nos propres moyens) ? Si oui, comment va-t-on rentrer, et quand ? Il est bientôt minuit ! Prendre un train ? Liège-Paris, ça existe ? et après ? rentrer chez nous, prendre ma voiture et aller chercher celle de madame X Beauvais ? Et reprendre une semaine de vacances pour dormir, cette fois ? Est-ce qu’on va devoir se payer une chambre à trois milliards d’euros en attendant que l’avion reparte vers Beauvais ?
Dans l’avion, personne ne bronche, pas un bruit plus haut que l’autre, rien. Si, sur notre rangée, quelques personnes s’interrogent tout bas. Un monsieur dit que ca lui est arrivé, qu’il a fallu attendre les navettes qui amenaient les gens de Beauvais pour décoller de Liège, et qui ramenaient les gens de Liège à Beauvais.
J’entrevoyais une loooooooongue et pénible nuit. Mais une fois de plus, à part la résignation silencieuse, que faire ? Bah rien.

Etape 6. Atterrir, passer la douane, récupérer la valise. C’est vite dit. Parce qu’une fois l’atterrissage ok, on se rend compte qu’on arrive dans un aéroport qui sert de re-routage à plein d’autres avions, on nous demande donc de patienter que l’aéroport s’organise un minimum. Bon, là, j’ai regretté d’avoir mis mes fausses UGG avec d’énormes chaussettes, un jean, un pull, un énorme gilet rembourré plus une veste à capuche et ma chapka en moumoutte rose. Je commençais à plus trop tenir à l’intérieur de mes vêtements, entre les hauts et les bas, la chaleur, le Burger King… pfiouuuu… Vers 1h du matin, on nous a laissés sortir. Le temps que Madame X s’épluche les doigts coincés entre son sac, la tablette et le fauteuil, on arrive (très vite, vu qu’on était au deuxième rang), au guichet de la douane, où un gentil belge a contrôlé nos papiers. Après une rapide purge vitale, la récupération de la valise, on nous dirige vers l’extérieur. Notez que pendant tout ce temps, personne ne savait ce qui allait se passer, tout s’est fait dans un calme assez incroyable pour les circonstance…
Une fois dehors, je vois un bus. Et un type qui était dans l’avion mettre son sac en soute… je me jette sur lui !
« Excusez-moi, vous étiez dans l’avion de Dublin, où va ce bus, s’il vous plaît ?
« A Beauvais.
« Aaaaaah !! Merci !! Cat, on met le sac, chope toi une place, go go go go !!!

Etape 7, normalement facultative : les 5 heures de bus dans le brouillard. Ca fait un peu déportation, dit comme ça. Le truc étonnant, c’est que dans le bus, y avait une télé qui diffusait l’image de la route qu’on faisait… pour que tout le monde voie bien l’autoroute. Ca doit être un truc belge, je ne sais pas…

Etape 8. Plaindre les gens qui sont à l’aéroport de Beauvais-Beyrouth depuis la veille au soir. Il est 5h30, Beauvais somnole douloureusement dans le hall, et nous, on paye notre parking, et on file à la voiture. Et on repart, dans le brouillard, je suis assise côté jardin devant le volant, et Madame X, côté océan-passager. Oui, alors on s’explique pas bien comment c’est possible, mais il faut savoir que dans la voiture, il y a la mer aux pieds du passager. Pas une flaque, hein. La mer. On sait pas d’où ça vient, quand on tourne, on entend comme un ressac. Ca manque un peu de mouettes rieuses, mais on sait faire, alors ça va. Donc dans un brouillard poisseux, on avance comme on peut, on se fait sauvagement agresser à coups d’appels de phares par un camion alors qu’il n’y avait qu’une voie, on n’allait certes pas super vite, mais dans le brouillard, je me sens moins Ayrton Senna que d’habitude… Alors on s’est dit qu’on devrait allumer l’anti-brouillard, peut être… pis on l’a trouvé. Mais y avait plus de brouillard. Maintenant, on sait.
PS : on n’a pas vu de Dame Blanche, rien dans le rétro, en terme de fantôme, et pas de sanglier farceur. C’est toujours ça.

Bon, mais en dehors de ces aventures Phileas-Foggiennes, on a quand même réussi à visiter la prison de Kilmanheim, qui est très chouette, bien glaciale et glauque comme il faut, on a vu la cellule de Michael Collins et de tous ceux qui se sont battus pour l’indépendance de l’Irlande, pis l’endroit où ils ont été fusillés dans la cour, tout ça.
Et on a aussi visité le fort joli château de Malahide, dont je pense que la salle des portraits en ombres chinoises, deviendra ma chambre quand je l’aurai racheté à la petite commune de Dublin. Oh je ne jetterai pas le mobilier, hein, je peux vivre dans de l’ancien quand c’est joliment fini. Hum. Huhuhuhu. Et même que je ne condamnerai pas la porte spécialement frayée pour le fantôme local dans la salle de réception, par laquelle il se serait manifesté pour la dernière fois lorsqu’on a voulu vendre le château aux enchères.

Eh dites, les dudes, mort ou vif, on a ses principes dans la noblesse.


Le fameux voyage au bout de l'enfer en bus.


On pourra au moins dire que nous, on avait du beau temps, ah ah ah, comme quoi, les idées reçues ! ^^


On peut aussi dire qu'on a mangé local. Et light. Mais surtout local.


On a compris, après quelques heures de réfléchissement, à trouver et à prendre le Luàs (prononcer Louiss, comprendre Tramway, on est en gaélie, et en gaélie, on parle le gaélique), mais on n'a pas vu de Leprechaun, et on n'a pas trouvé de pot d'or....


On a fait, en shopping, l'équivalent de 1 mois de DisneyLand Paris + Parc Astérix.

vendredi 5 novembre 2010

Tuper Tinois !

Aaaaaah, une toute simplounette, mais efficace !

Mon p'tit tinois du boulot, qui s'emballe au sujet de 3 types un peu nounouilles et très peu crédibles (des managers, bien sûr)...

"Ah, les trois là ?!!! Aaaah lalalala, les trois, ils font la paire, j'te jure !"

jeudi 4 novembre 2010

Va chier dans ta caisse Georges Abitbol, je prends le relai.

Mr Colline, collègue mien, m'annonce hier soir qu' "on se torche au champ pour les mariages, ce soir chez moi, c'est cidre pour le PACS !".

En arrivant ce matin, je m'empresse de le féliciter pour cet évènement aussi structurant pour son couple qu'intéressant pour sa bourse (même sur le tard, saloupiaud de gouvernement, va).

J'en profite également pour m'enquérir de la santé générale de sa chère et tendre, qui attend leur troisième enfant. (Oui, les gens sont assez nombreux à vivre dans le péché, ce n'est tolérable que pour la bonne et simple raison qu'il contribue au sauvetage des retraites, et éventuellement à l'agrandissement d'une armée... d'ici une douzaine d'année).

"Ben... c'est la grossesse la plus compliquée qu'elle ait eu à vivre... entre les responsabilités dans son travail, nos deux garçons... et puis sa première grossesse, c'était il y a dix ans, ça compte.... Pis c'est une vieille peau maintenant", ajoute-t-il l'oeil rieur, heureux de pouvoir dire des horreurs qui seraient sans l'ombre d'un doute des cas de divorce si la concubine était dans les parages.

"Bah, remarque, comme ça, si tu te prends une nouvelle femme, les gosses sont déjà faits, tu n'auras pas à déformer la nouvelle !! .... sauf avec ta bite bien sûr !"

Oui, je pense qu'il va falloir que je me renseigne sur le prix des exorcismes, parce qu'à mon avis, Satan m'habite sévèrement, là...

mercredi 7 juillet 2010

Mon épisode Ninja

Je suis d’une nature plutôt lâche. Plus les conflits sont loin de moi, plus je les ignore, mieux je me porte.
Ca ne résoud rien, mais ça adouçit la vie, le temps que ça dure.

Hinhin.

Mais on peut aussi avoir des surprises…

Les années collège… les années vilain petit canard, la mochattitude, les coupes de veuch à la con, les fringues trop nazes mais qu’il faut user malgré tout, les filles alentours qui se font leurs premiers mecs et qui en parlent à tue-tête dans les vestiaires, les mecs qu’on kiffe mais qui s’en cognent, les profs qui te balancent des craies dans la tronche parce que tu regardes ailleurs, les profs qui balancent des tables dans la gueule des gros relous, bref, le temps des cerises pourrites.

6ème. Professeur principal, Madame Jarry, nous présente une nouvelle venue. « Qui veut bien prendre en charge l’intégration de R. ? » J’ai levé le doigt. Ca paye, 20 ans après, je serai témoin à son mariage en Transylvanie.
Une grande amitié voit le jour, et survivra à 20 années de va-et-vient à travers le monde. Mais les quelques années de collège n’ont pas été de tour repos.
Parce que bon, ma copine R. n’était pas ma seule coupine au même titre qu’elle s’en est fait d’autres, heureusement, jusque là , tout va bien, nous n’étions pas des sauvages.

C’est là que fait son entrée Nathalie la grosse connasse. Au début, tout allait bien, Nathalie était très copine avec Réka, il me semble qu’elles faisaient du sport ensemble, enfin, c’est un peu flou, mais j’ai souvenir qu’elles partageaient la passion du dada.

Et Nahtalie s’est prise d’une forme de haine jalouse à mon égard, un truc bien chiant, puisqu’elle a commençé à sévèrement me casser les couilles, à me chercher dans tous les sens, à me faire un peu la misère. Avec le recul, je me demande si je n’exagère pas un peu, mais pour en arriver à ce que je vais raconter, je ne pense finalement pas.

Car un jour, Nathalie a poussé le bouchon, un peu trop loin pour mon goulot de petite mijorée.
Retour de weekend, je ne sais plus si elle a été absente, toujours est-il qu’en revenant, elle nous raconte une mésaventure absolument horrifiante, le genre de truc qui te fait friser la moule direct, de douleur.
En pleine séance d’équitation, la nénette s’est fait mordre par un cheval, sur la poitrine, genre juste pile au dessus du nibard, ou à la naissance de celui-ci. Ouille.

Ben imaginez-vous, que moi, qui jamais de ma vie n’ait eu de geste vraiment violent, ce jour-là, je vous dis qu’elle m’a cherchée sévère, il me semble bien qu’elle a commencé à me coincer contre le mur du préau, et j’ai craqué, j’ai tout lâché, j’ai réveillé ma hulkette de poche : je lui ai foutu un bon gros coup de poing de toutes mes forces pile sur sa cicatrice toute fraîche.

Calmée direct. J’en ai plus entendu parler. Elle a eu sa dose.
Un mélange de satisfaction jouissive et de honte m’ont longtemps habitée.

Finalement, il reste la jouissance et le plaisir de se dire : « I STOOD UP FOR MYSELF, FUCK THAT SHIT. »

mercredi 23 juin 2010

Oh chéri chéri !

On se fout beaucoup de la gueule des Bogdanoff, à juste titre à mon avis, mais on parle moins d'un autre cas, qui n'est pourtant pas méconnu, l'une de mes idoles d'enfance (oui, il faut TOUT assumer) : Karen Chéryl.

Probablement un nouveau mystère médical.
Toujours est-il que ma mère avait une cassette d'elle quand j'étais petite, et lorsque tout le monde était couché, l'été, j'ouvrais doucement les volets de ma chambre, je glissais la cassette dans mon baladeur, je mettais le son à fond, et je dansais sur mon lit, au clair de lune, là-dessus, et sur le reste de l'album.
C'était cool.

Tribute

Karen Cheryl : Les nouveaux romantiques

Rock Ze Kasbah

J’adore radoter.
Donc je vais rajouter une couche, sur ce que Madorie a judicieusement et très justement appelé « MON VIETNAM ».

Il ne me semble pas être la seule fille sur cette pauvre planète, à avoir des accès de ménagite aigüe. Comme toutes celles qui ne se forcent pas spécialement à le faire régulièrement, ben parfois, je pète un câble, faut que ce soit fait, sinon, on va tous crever. C’est un peu mon TOC à moi, en fait, sauf que ca arrive une fois par trimestre, et que ca ne me force pas à me frotter chaque doigt sur un angle de bureau pendant 20 minutes tous les matins, ou à compter jusqu’à 3000 à chaque pas.
C’est aussi un peu ma Tourette à moi, c’est pas Mista Lova qui dira le contraire, je crois que c’est à peu près l’effet que ça lui fait quand ça tombe :
« Faut qu’on range ! »
« … »
« Faut qu’on nettoie ! »
« … »
« Mais regarde, c’est crade !! »
« … »
« C’est maintenant !! C’est now !! C’est plus possible !! »
« Muf. »

Faut dire que ça tombe comme un cheveu sur la soupe, la plupart du temps, mais après tout, est-ce qu’il y a un moment précis pour voir un cheveu tomber dans la soupe ? C’est quand le bon moment, sérieux ?!
Pour moi, c’est quand je peux plus penser à autre chose. (Parce que ça fait tellement longtemps que je me dis qu’il faut que je le fasse, sans le faire, qu’au final, bah…)
Quand j’ai plus envie d’utiliser la cuisine.
Quand je sais plus où mettre le pied en sortant de la douche.
Quand y a 5 rouleaux de PQ vide dans les toilettes.
Quand je peux écrire la bible avec mon doigt sur la télé.

Là, c’était lundi.
Alors je pars à 16h du boulot, tellement j’en peux plus. Et j’enchaîne.
Vaisselle, surfaces, buffet, nappe, miettes, égouttoir. Tout y passe. Sauf le frigo. Faut pas déconner, c’est pas mon métier non plus.
Aspi.
Lingette pour le sol.
Je m’agenouille dans le coin pour commencer par l’angle du sol, une cuisine c’est vraiment trop chiant, c’est toujours trop gras. C’est un peu l’avocat de la maison. C’est trop cool, mais c’est trop gras.
Et là, j’y vais franco, gros coup de lingette à mach 2 pour attaquer le sol.
Et donc, le drame.
La catastrophe.
La guerre, les niakwé attaquent.
Une vive douleur transperce mon auriculaire droit, j’attrape vivement ma propre main pour constater les dégâts, en poussant des cris de bête apeurée et blessée.
Un PUTAIN de bout de verre s’est fiché dans ma main, dans une superbe tranchée bien nette et sanguinolente.
Faut pas réfléchir. Faut agir immédiatement.
Toujours en meuglant comme une vache qu’on essaye d’abattre à coup de cuillère en plastique dans l’œil, je presse la plaie pour extraire l’objet intrus de ma chair.
Un peu comme un point noir récalcitrant, quand on presse en allant bien chercher dans la viande, voyez ? Comme ça. Miam.
Ca vient pas. J’insiste, je peux pas laisser traîner, les bourdonnements des hélicos commencent à m’arriver aux oreilles…
Les flashs des lampes chercheuses commencent à m’aveugler…
ARGH !! Le morceau est sorti !!
Je cherche un éventuel autre débris, hors de question de se taper une putain d’infection, Colonel !!
Je plie le doigt, appuie pour voir si je sens encore, mais rien !
J’arrache la moitié du rouleau de sopalin, enroule le tout autour de mon doigt, et me précipite sur le canapé pour m’y allonger…
Je veux bien partir, mais pas comme ça…. ^^
Mista Lova me pousuit, une pince à épiler à la main ! Il repart en sens inverse, et revient muni des ustensiles de premier soin : une bande Velpeau (où ça ? à l’hopital Velpeau ?!), du sparadrap, du désinfectant en pschiit.
« Allez, je te désinfecte… »
« Aaaaargh…. Noooon… ca va piquer !! »
« Allez, discute pas ! »
« Mais je me suis lavée les mains ! C’est propre ! »
« Allez !! »
Pshiiiit. Ca pique pas… (note to myself : vérifier la date d’expiration du pchiit désinfectant.)
« Un pansement ! »
« Non, j’aime pas ceux là, ils collent paaaaaas » (j’adore geindre, alors quand je peux, je me prive pas).
« Bon, je te fais une poupée… »
« Beuaaaaaaarrrrgh… snirrrffffl ! »
Oh oh oh, jolie poupée, ma foi.

Poupée que j’ai dû… arracher le lendemain matin, je voulais que la plaie sèche à l’air libre un peu, ben, à jeun, enlever une poupée, ca fait de l’effet. J’ai pas défailli, mais j’ai failli. (mwouahahahah).

Ca me rappelle un autre guerre… qui n’aurait pas dû être la mienne non plus d’ailleurs…

A l’époque, petit, j’habitais encore avec tata Madame X, ouaip. Bah c’était cool, tu vois. Un soir, elle est sortie s’aérer, j’en ai profité pour me faire une soirée chouchouche, cassoulet/divix, tu vois, le kiff quoi.
En grande gastronome (en culotte courte, oui, si on veut), je fais réchauffer mon cassoulet à même l’assiette, dans le micro-ondes, sous sa cloche prévue pour.
Bing, da turkey’s done.
Miam !!! Je sors l’assiette et sa cloche, et tente une séparation de corps.
La cloche résiste. Le fameux effet « ventouse » m’empêche d’accéder à mon dîner diététique.
J’attrappe les bords de la cloche, et tente de secouer doucement le tout, pour forcer, je secoue, je secoue, je secoue, je m’approche du bord sans le voir, et hop, pile quand je suis sur le bord, BAM ! Cette conne d’assiette qui se détache de la cloche, s’éclate la gueule sur le bord en carrelage du plan de travail, se fent en plusieurs morceaux, un gros bout me cogne la jambe, et le cassoulet se répand sur mon pantalon, mes chaussons en peluche tigres, et sur le carrelage.
Bon, ben une fois qu’on a nettoyé du cassoulet sur un carrelage, on en mange plus avec le même regard par la suite, je vous assure… je parlais avocat, tout à l’heure, ben y a laaaaaaaaargement plus gras, épais, et collant que l’avocat. Quelle merde.
En me baissant, je laisse glisser mes mains le long de l’avant de mes jambes, et je sens…. Une bosse…. O_o
Une sorte de grain de raisin pousse le long de mon tibia ! Il est violacé !!!
UNE PHLEBITE !!!
Je file immédiatement m’allonger sur le canapé, et pose mon pied sur le dossier, en me marrant à moitié de ma bêtise sans fond, et en me disant que « ah oui, c’est tout à fait ce qu’il faut faire, surélever une jambe pour balancer une bulle ou un caillot direct dans le cœur ».
Et j’appelle Madame X pour lui raconter mes misères.
Elle s’est bien foutu de ma gueule.
Et ma foi, elle a eu bien raison, parce que sans déconner, si c’est pas de l’aventure, ça !

Relativisons… je ne me suis jamais rien cassé, donc bon, à ma mesure, ce sont des douleurs mémorables ^^

jeudi 27 mai 2010

Ground Control to Major Toooooom... ENGINES OOOON !

Lundi, je suis allée chez mon psy.

« Ah bah il était temps », « nan ? mais on dirait pas pourtant que tu en as besoin ! » : de l’un à l’autre, on s’en fiche, non seulement là n’est pas le propos de ce post, mais en plus, il n’est pas nécessaire d’avoir été gangbangé par ses oncles et tantes de Belgique pour se soulager en parlant à un inconnu pour la modique somme de «bip » doublons.

Mon médecin, qui m’a été recommandé par une exellente amie il y a plus d'un an, est fort sympathique, et utilise des méthodes qu’on peut qualifier de « hors normes ». Je ne les citerai pas toutes ici, mais par exemple il pratique l’haptonomie, je vous laisse vous renseigner.

Ce type est un curieux de nature, il est psychiatre, donc de la branche médicale des fouilleurs de neurones, mais il s’intéresse aussi à d’autres types de médecines. Moins usuelles. Ceci est un euphémisme, voyez par vous-mêmes.

Et ce lundi, il m’en a mis plein la vue. Malheureusement, je suis d’un caractère plutôt sceptique et moqueur. J’ai donc dû réfréner mes paroles et me contenter d'observer sagement, en mode poupée de chiffon.

Parce que dès que l’on aborde une question de pure biologie avec lui, alors il dégaine : la magnétothérapie !
Le but n’est pas de transformer un patient en un X-men, mais de… faire un diagnostic de l’état du corps en fonction des fréquences scannées.
Je me suis un peu renseignée, aucune étude n’a montré de résultats en quoi que ce soit, bon, ce serait utilisé en Russie et aux States sur les astronautes (ou cosmonautes) qui reviennent après de longs séjours dans l’espace, où le champs magnétique terrestre a tellement manqué à leurs cellules, qu’il est bon de les « reprogrammer » un peu, et de les remettre dans le droit chemin de la Terre.

En mon for intérieur, je n’y crois pas assez pour bénéficier d’un effet placebo quelconque, et je me dis que ca peut pas être bien pire que de porter un bracelet un métal avec des bouboules ou de se trimballer un Iphone dans la poche à longueur de journée. Ou de vivre dans un immeuble sur lequel sont plantées 3 ou 4 énormes antennes télécom.

« Votre corps est comme une radio, en fait, chaque cellule émet une fréquence, qui est propre à elle-même, comme une station de radio. Mais parfois, les fréquences changent insensiblement, comme quand vous écoutez Europe 1 sur 104.75 au lieu de 104.70, ca grésille. Les cellules, c’est pareil, si ca ne vit pas sur la fréquence qui lui est propre, elle n’est pas en fonctionnement optimum. »

Ah bon. Si vous le dites. Donc, on va voir si je grésille, et d’où ça donc.

Alors ca commence par un harnachement, des scratchs aux chevilles, aux poignets, une cagoule en élastiques et un scratch autour de la tête. Déjà là, j’ai eu du mal à réfréner mon rire, mais j’ai réussi. Puis se plante devant 2 ordinateurs portables, et je suppose que ça commence.

Sur l’un des deux ordis, il me montre, au bout de quelques minutes, une représentation schématique d’un corps humain, et quelques zones sont spécifiquement indiquées. Les zones probablement "déréglées".

« Vous êtes enrhumée, en ce moment ? »
« Mmmmnon. »
Silence
« Mais peut être que j’incube ? », que je lui lance, pour jouer le jeu.
« Exactement. »
Silence
« Ah, vous êtes sujette à l’herpès ? »
« AH NON ALORS !!!!! »
Je suis blême, mes joues son molles et mon menton touche terre tant ma bouche est béante d’indignation.
Bordel.
« Enfin bon, je sais que l’herpès est une forme de virus qu’on peut se trimballer toute sa vie sans jamais le savoir et ne jamais subir un seul symptôme disgracieux, mais… jamais rien vu !!!! »
« Bien, eh bien j’ai détecté un virus d’herpès, localisé dans vos sinus. »

Il me montre l’ordi, en effet, en 3D y a un gros virus violet, avec un quart découpé pour montrer les différentes strates à l'intérieur. Je vous fais tout de suite part de ce que j’ai compris de comment ça marche, hein, c’est pas un scanner ou de l’imagerie qu’on a fait. En gros, je suppose que son équipement récupère toutes les fréquences émises par le corps, arrive à les resituer sur le shéma symbolique d’un corps, un peut comme si on plaçait des villes sur une carte nue, puis, les fréquences qui ne correspondent pas à des systèmes bio humains ou des organes, il doit les rechercher dans une banque de donnée, pour voir l’organisme le plus probable correspondant à ladite fréquence. Donc là, voilà, la fréquence devait correspondre au petit virus violet, et la machine affiche l’aspect de la bête.
Sauf que juste derrière, il me montre aussi sa séquence d’ADN, et où on va l’attaquer avec son appareillage magnétique, et hop, on attaque les zones, qui changent de couleur en fonction des attaques portées.
Un joueur de RISK aurait pas mal apprécié, je pense. Ou un fan de Star Wars.

Puis il tripatouille l’autre ordinateur. Et il me tend un bouquin.
Alors, je vous préviens, on s’éloigne encore un cran du monde rationnel, donc, euh, préparez-vous.

L’auteur dudit bouquin se base sur le concept des quelques méridiens de la médecine chinoise, qui traversent le corps en une multitude de points clés, qui habituellement servent par exemple à pratiquer l’acupuncture. Pour chacun de ces points, la médecine chinoise a déterminé des symptômes, voire des maladies possibles, ou vie et versa, on a une douleur, une maladie, et le médecin chinois se penche sur le cas des points concernés.
Ah, et le bouquin, en plus des points, des symptômes physiques possibles, affecte à chaque point des symptômes psychiques possibles, voire des éléments vécus possiblement impactant pour l’équilibre psy du patient.
Ex : Point machin sur le méridien truc, « éducation par deux mères ou hémiplégie familiale, manque chronique de temps ou syndrôme de la 25ème heure)

Où en étions-nous ?

Ah oui. Alors son ordi, à lui, sur un autre logiciel, et toujours grâce à l’étude du magnétisme de mon corps, détecte les points d’acupuncture de mon corps qui sont « sensibilisés ».
Il me tend le bouquin, pour m’annoncer mes points faibles (au sens propre, donc), pour que j’aille trouver dans le livre, les symptômes bio et psy probables associés.
Bon, je suis toujours pas mystique, dans le genre, mais y a des trucs qui m’ont parlé. Mais comme je me suis un peu crue conne comme un client de voyant-médium-liseur-de-tripes-de-sanglier, j’ai tué le temps en lisant presque tout le bouquin.
Des points d’acupuncture, y en a plus d’une centaine, je crois, alors j’ai regardé ailleurs pour voir si je me serais sentie concernée par ceux qui ne m’ont pas été annoncés.
C’est pas probant. Beaucoup ne m’auraient pas parlé, mais certains oui, bref.

J’ai eu besoin de parler, alors je me suis sentie obligée de commenter l’un des symptômes qui me correspondait, et que j’ai trouvé drôle.
« Ah, dites, c’est dingue ça, ici, ça dit difficulté de marcher sur des rochers, douleurs plantaires », et justement, je suis incapable de marcher sur des galets à la plage, c’est une vraie torture !! »
« Hum hum. »
Ok, c’est là que j’ai décidé de me taire, de toute évidence, il était bien trop occupé à me rerégler mes shakras tout défoncés comme des chous-fleurs.

Voilà.
Mes paupières devenaient lourdes.
« Ca va, vous n’êtes pas trop fatiguée ? »
« Si un peu, mais je pense que c’ést la chaleur et le fait d’être allongée depuis une heure et demie. »
« Non non, c’est le processus, c’est assez épuisant."

Si vous le dites…

Bref. Faut croire que je suis toute remagnétisée. Je peux retourner dans l’espace quand je veux !

PS : je ne suis toujours pas enrhumée.
PPS : au delà de cette séance surnaturelle, il me faut admettre que le type est bon dans son domaine d'origine, ne nous méprenons pas, un mec curieux de méthodes inhabituelles n'est pas forcément incompétent dans sa spécialité. Les résultats sur une excellente amie à moi sont assez probants pour m'en convaincre ^^

vendredi 21 mai 2010

Le théatre, c’est comme la vie… quand c’est parti, c’est fini !

Pour les amateurs, s’il en reste, c’est moins que sûr mais bon, le titre est issu d’une très vieille petite annonce d’Elie Semoun.
Ca, c’était pour poser l’ambiance.

Et donc, depuis octobre 2009, j’ai intégré un club théâtre, réalisant ainsi un fantasme qui date de mes 18 ans, donc presque hier, et que je n’avais pu réaliser à l’époque, vivant sous le joug de grands-parents très soucieux de ma réussite scolaire. Les pauvres, s’il se doutaient que le temps économisé en n’allant pas au club de théâtre n’a pas été utilisé à révise !
Bref, forte d’une frustration de presque trois lustres, m’y voici, m’y voilà.

La séance commence presque toujours par une petite séance de relaxation, histoire de se débarrasser des soucis de l’extérieur, de libérer l’imaginaire et de ne pas se trimballer les casseroles de la journée pendant le cours.
Puis suivent quelques exercices.
Parfois un peu difficiles, car faisant appel à un minimum d’imagination (qu’on n’a pas forcément au sortir d’une journée principalement vouée aux bytes, mais passons), ou à une organisation de groupe (pour des petites impros, par exemple).

Et parfois, c’est très drôle, voir assez abasourdissant (sans déc, abasourdissant, ça existe, j’ai eu un doute énorme, mais google, wikitonnaire et tous le reste du monde a l’air d’accord, alors, avis aux amoureux des mots inusités !).

Exemple. Le lâcher prise.
Il s’agit là, évidemment, de s’oublier complètement, de faire fi de sa propre personne, personnalité, histoire, sentiments, etc, et de se laisser librement aller à l’être à incarner. L’exercice consistait à jouer un diner de 4 personnes, pendant lequel chaque convive se transforme en un animal, développant petit à petit, par petite touches distillées au cours du repas, des tics physiques, verbaux, cris et autres astuces de jeu, pour marquer la transmutation.
Ma voisine : « ooh, mais vous avez changé la déco ? boooaat » lançant en avant menton et nez, dans le fameux geste du picorage.
Moi à ma voisine : « ouuh, dis donc, ça va toi ? tu nous a fait peur à l’instant, dis donc ! OUH OUH AH AH AAAAAAH » cognant gentiment son épaule de mon poing , comme tout bon singe qui se respecte.
Et ainsi de suite. Jusqu’à ce que chacun joue intégralement le rôle de l’animal qu’il a choisit, et qu’on se retrouve tous à courir dans tous les sens dans la pièce, poussant les cris les plus improbables.
Ben, je me suis jamais sentie aussi singe. J’étais le singe. J’avais réussi l’exercice. Je faisais les cris, je levais les bras, phalanges molles, puis les baissais et m’accroupissais pour un galop simiesque.
A tel point que lorsque l’exercice s’est terminé, j’ai entendu comme un « PLOC ! » dans ma tête (un suicide neuronal ?), comme si je revenais au réel, j’ai rougi jusqu’à la racine des cheveux et suis allée m’asseoir discrètement, réalisant qu’il allait falloir que j’assume totalement l’image que je venais de renvoyer.

Autre exemple l’interprétation de chanson
L’idée n’était pas de forcément et littéralement chanter une chanson, chanson que chacun pouvait choisir librement, de préférence en français, point crucial pour que tout le monde soit en mesure de comprenne la fameuse interprétation de la personne sur scène.
Une jeune fille, de caractère plutôt emprunté, a surmonté sa réserve en faisant un playback d’interprétation sur les Flamandes de Brel. Et sans le vouloir, elle s’est mise à sensiblement faire des mouvements plutôt hip-hop/r’n’b. Ben ça avait super la classe, c’est ce qui m’a fait réaliser que cette chanson a une rythmique hyper moderne, l’ensemble était génialissime. Pour ma part, j’avais choisi Game Over, de Clarika, où la chanteuse raconte une journée de loose totale, qu’elle passe à se goinfrer, se faire des grimaces de top modèle devant la glace, regarder des daubes à la télé, prendre des bains en buvant du thé, tout ça au lieu de travailler. Donc culpabilité, la merditude intérieure, se terminant par une explosion disco. Que j’ai interprété assise sur une chaise, enchaînant les pauses blasées, déconcertées, vannées, mimant la fatigue, la lassitude, la culpabilité, etc, tout en dégoulinant petit à petit du siège vers le sol, pour finir par une interprétation disco pas piquée des hannetons. C’était super à faire, la chanson se prêtait vraiment à une forme de jeu de scène, je m’en suis pas mal délectée.

Mais les choses sérieuses se profilent petit à petit… Il faut maintenant préparer le spectacle de fin d’année. Deux pièces seront à l’affiche : Un Air de Famille, et Cuisine et Dépendances. Oui, deux Bacri/Jaoui. J’ai la chance de jouer dans les deux, deux rôles aux antipodes : la mère acariâtre dans un Air de Famille, et la femme active qui revoit son ex d’il y a 10 ans dans Cuisine et Dépendances. Rien à voir, les deux, là. La mère est très caricaturale, ce qui a l’air un peu plus facile, et qui l’est, d’ailleurs, j’ai l’impression. Par contre, l’autre rôle, est assez naturel, et alors c’est stupide, mais c’est très compliqué de faire du naturel qui se met en colère ou qui rigole. Parce qu’il n’y a rien à exagérer… Enfin, on verra bien.

Et ça entraine la mémoire ! Car, dans l’apprentissage du texte, ce n’est pas apprendre ses propres tirades qui est difficile. C’est d’apprendre à les recaser, à intervenir pile au bon moment, en fait, il faut tout autant apprendre son texte que celui des autres ! Et ça, c’est la pression. Pour le moment, je m’aide encore de mes bouquins pour resituer les interventions, et parfois quelques répliques, mais il va falloir déjà terminer d’apprendre mon texte, et ensuite masteriser le replacement. Pfiouuuuuu !!!

Et passer en chinage de friperies pour le costume de la mamie ! Ca va donner !

Et puis on peut dire que commencer une arrivée sur « il faut que je fasse pipi tout de suite, moi », ça a la classe suprême ! Et ça me colle à la peau ! ^^



mardi 18 mai 2010

Fosse Sceptique, oh que oui !

J’ai du bol, parce que j’ai vu pas mal de concerts, finalement. Non, j’y repense, parce qu’à peine après avoir atterri à Paris, vendredi dernier, hop, on s’est précipités au Zénith, avec Mista Lova, Bunk et Fio (et son chewie), pour aller voir Madness, et on apprend à l’entrée, que la première partie, c’est les Wampas.

Eh bien je suis toujours contre les concerts en fosse. Je vais pas revenir une fois de plus sur mon embourgeoisement moins que latent, mais… non, c’est juste pas possible.

Première année de Solidays, Iggy Pop. En fosse. Le pire moment, c’est quand j’ai senti ma cage thoracique s’enfoncer en moi-même, j’étais super bien placée, contre la barrière, c’est juste dommage de plus pouvoir respirer. Hop, sortie par les aisselles par un gars qu’on peut appeler Mammuuuuuth, celui de Nikki Larson. Le meilleur moment, c’est quand Iggy Pop s’est jeté dans la fosse, juste au dessus de nous, et que je l’ai tripoté à mort, cheveux de bébés, uhuh. Me suis pas lavé les mains jusqu’au lendemain, pour transmetter la sueur d’iggy Pop à ma mère, qui est bien plus fan que moi. ^^

Concert de Bénabar à Bercy. Avec Madame X, qui déteste, mais y est allée par amitié pour moi. Fosse. Au fond. On a beau féliciter intérieurement les organisateurs d’avoir installé des écrans géants, ca n’a quand même pas le même goût.

Concert de Shakira, en fosse, Bercy, avec Mista Lova (là, Madame X m’a conchiée d’emmener Mista Lova, estimant qu’elle avait déjà donné de sa personne, et qu’elle méritait dédommagement après le traumatisme Bénabar. Dieu merci, on a rééquilibré les choses en allant voir Marylin Manson, Gwen Stefani et Linkin Park ensemble. Et puis on a tout refoutu en l’air en allant voir les New Kids on The Block ensemble !!). Bon, ben rebelotte. Une bête équation mathématique, quelques statistiques, et hop, mettez une foule compacte dans une salle, un bon panel de français et françaises, et à 6 mètres de la scène, mettez une naine de 1m55. Merci les écrans géants. J’ai quand même aperçu vaguement les voiles dont elle jouait, de loin, sur scène, pendant une danse. Whoooohoooo.

Concert de Madness, Rock en Seine, y a pas le choix, y a pas de sièges, ou alors, faut se mettre très loin dans l’herbe. On était assez proches de la scène, s’il y avait une notion de rang, je dirais le deuxième rang. J’ai plutôt bien vu tout ce qui se tramait là haut, surtout que devant moi, une adorable quinquagénaire allemande se tournait régulièrement pour s’assurer qu’elle ne me bouchait pas la vue. Je t’aime madame, tu es gentille ^^
Par contre, j’ai découvert un autre phénomène de fosse : la déformation acoustique. Et là, c’est tout simplement l’horreur. « Il chante pas un peu super faux, là, le chanteur ? » « Nan, pas du tout » « Ah bon… » C’est le sourcil levé que je recevait des notes fausses.

Ben ça me l’a refait dans la fosse du Zénith vendredi, toujours pour Madness (pour les Wampas, j’ai pas pu juger, je connais que la chanson Manu Chao eheh). Au bout de 3 chansons, je ne reconnaissais pas les morceaux qu’ils entamaient, obligée de me boucher vaguement les oreilles, pour faire caisse de résonnance dans ma tête et que les notes se réagrègent. Ca marche, mais c’est très surprenant de ne rien comprendre à ce qu’il se passe (et je jure que les fumées qui s’achappaient du join et de la bouche de mon voisin, aux relents très forts de cannabis, n’avaient rien à voir dans ces conflits harmoniques !).

Au passage, les Wampas sont des tarés, on aime ou on aime pas (je connais trop mal, sincèrement), mais les mecs se défoncent, notamment Didier, qui slamme avec son micro dans la fosse, puis sur une chaise avec son micro dans la fosse, façon mariage juif, puis marche sur les gens dans la fosse, puis fait des châteaux d’amplis sur la scène et monde dessus pour faire Jésus, puis fait monter des enfants pour chanter c’est Noel, puis fait chanter sa bite au micro, puis se fourre le micro dans la bouche attrape sa gratte et repart dans la fosse, en faisant hurler sa glotte à qui mieux mieux.
Un dingue, vous dis-je.

Je ne m’explique toujours pas pourquoi je n’ai pas offert des places assises à Mista Lova… enfin bon, à moins d’un artiste EXTRAORDINAIRE et en train de mourir, et pour qui il ne reste que des places debout, ou alors pour Jackson s’ils le ressucitent, je vais continuer d’éviter la fosse.

PS : autant dans le métro, j’avais bien saisi que mon nez est à hauteur des aisselles des gens, et du souffle qui sort de leurs bouches puantes, autant j’avais oublié que dans la fosse, j’ai les nichons à hauteur des coudes des gens qui pogottent ou juste, qui dancent… ouille. On fait vachement moins rebelle à danser du ska un bras/bouclier en travers des nichons, et l’autre mains sur le sac à main façon Bernadette, hihihihi.

lundi 17 mai 2010

Je critique beaucoup, mais on a bien ri ^^

La bonne nouvelle de ce moi de mai, c’est que l’ambiguïté de mon sexe (masculin) présenté sur mon passeport ne dérange toujours pas les autorités, françaises ou tunisiennes. Vive le risque !

Donc voilà, nos vacances Sea, Martini and Sun sont terminées, à Madame X et à moi-même. Dites donc, qu’est-ce que ça file… pfiou là là.

Comme nous sommes de vieilles mégères acariâtres, nous n’avons que très peu discuté à bord de l’avion ou même en attendant de passer la douane tunisienne, car les seuls commentaires que nous mourrions respectivement de faire, concernaient systématiquement les gens qui nous entouraient. Que voulez-vous, la race humaine est une source inépuisable de languedeputage. Entre le monsieur qui ressemblait à un vieux Didier Bourdon, le monsieur qui ponctuait absolument TOUT de « ah oui, très bien », et le monsieur seul qui a pris la tête aux 5 rangs alentours de l’avion au grand dam d’à peu près tout le monde ( attention, extrait : « non mais Josiane, je t’assure, je ne lui répondais pas, exprès, mais il continuait, que voulais-tu que je fasse ?!! » « ah oui, très bien »), on n’en pouvait plus de se taire, mais c’était ça, ou la paire de claques, dans le doute, étant douillette, je me suis abstenue d’ouvrir ma grande gueule de parisienne snobinarde et prétentieuse.

Atterrissage à Monastir, donc, le voyage indiquait Monastir, nous avions conclu que ce serait notre endroit de villégiature, mais non, nous montâmes dans un bus, direction Nabeul.
«Ah, Madame X, un monsieur avec un panneau Marmara !... Bonjour Monsieur !! »
« Bonjour mesdames, quel hôtel ? »
« Nous n’en savons rien, nous avons acheté le voyage qui n’indiquait pas le nom de l’hotel ! » (quand je vous dis qu’on aime le risque, je ne plaisante pas !)
« Ah ! Vous êtes Elodie ? »
(Putain, là, il nous a soufflées !!)

Bref, il nous restait encore 1h30 d’autocar, avant de découvrir l’hotel mystère…. La tension montait dans nos têtes, aurions-nous la chance d’avoir un accès direct à la mer ? Allions nous tomber dans un sombre bouge ? RAaaaah. C’est donc après avoir débarqué une bonne partie de l’autocar, qu’on nous a envoyées au Vime Lido de Nabeul, je peux vous dire qu’on a surveillé la route, en pleine nuit, s’assurer qu’on reste près de la côte, c’est pas commode, un suspense insoutenable ! Bon, je vais faire court, sur ce point, oui, on avait les pieds dans l’eau. Trop cool !!

Jolie chambre, super propre, salle de bain de ministre, BALCON énorme !! Idéal pour se taquiner gentiment au Martini acheté en duty free, et se mettre nos races aux cartes sur la Nintendo DS !! Hourra !!
Il faut dire que c’était plaisant comme chambre. On a juste trouvé que les lits manquaient un peu de clous. Enfin, pour des planches de fakir, quoi. Oui, c’était un peu corsé, niveau literie… pour tout dire, d’habitude (et comme l’a bien raconté Foresti dans son sketch avec Paulo), on regrette d’avoir un bras qui gêne quand on se met sur le côté. Celui qui est contre le matelas. Mais d’habitude, il s’enfonce quand même. Ben là, on regrettait d’avoir tout le reste du corps à supporter.

Bon, je vous épargne le descriptif de la piscine, de la plage, c’est inhumain, surtout quand on voit qu’il fait quoi, 12 ou 13 degrés ici ?... moui.
Finalement, on a quand même décidé d’aller voir ailleurs si on y était, et c’est assez drôle, parce que du coup, bah… on y était.

« Bonjour, je serai votre guide pour la journée, je m’appelle Fati. Comme Fatima. Ou Fatigué ! Tout le monde est là ? Non ? C’est pas grave, j’ai droit à 7% de perte ! »
C’est donc accompagnés de Fati le rigolo, que nous nous sommes baladés dans Sidi Bou Saïd, jolie petit ville, vue plongeante sur la Méditerranée, au milieu de maisons d’un blanc éclatant, volets/fenêtres/portes aux allures orientales d’un joli bleu, ce n’était pas sans rappeler les quelques photos des petits villages grecs qu’ils affichent sur les annonces des voyages en Grèce. Puis Carthage, les ruines, les ancien thermes, la villa présidentielles que t’as intérêt à pas photographier, on te le dit en long en large et en travers, en fait, on ne photographie pas les bâtiments qui arborent les couleurs de la nation. Tout court.
Puis après un bon couscous estival, direction Tunis et son souk. J’étais plutôt contente, j’avais gardé un souvenir assez mitigé du souk de Kusadaçi, en Turquie, où nous étions allées, il y a quelques années de cela. Purée, c’était rien, en comparaison de Tunis ! Des centaines d’échoppes de 50 centimètres de large bordant les deux côtés d’une sombre ruelle piétonne, dans chacune d’entre elles, un, voire deux vendeurs, nous hélant, nous alpaguant, nous attrapant, chacun leur tour, pour nous montrer leurs merveilles, nous donner des choses gratuitement ( genre !), nous allécher avec des tarifs dont nous savions que jamais, même en négociant à la mort, nous ressortirions gagnantes. « Babouches climatisées, pas cher !! », j’ai ri en entendant la phrase « catchy ». Puis déçue quand je me suis aperçue que ce n’était pas une blague one-shot, mais « le bon mot » de tout le souk. Muf. Dommage. Finalement, on s’est faites draguer par un couple de jeunes hommes, surtout par un, d’ailleurs, je crois que l’autre en avait un peu marre, ou avait juste bien saisi, LUI, qu’on n’était pas intéressées pour deux souks. Hihihihi. Nous avons donc fini l’après-midi à la terrasse de l’hotel qui était notre point de rendez-vous pour le retour. Deux bières et deux cocas plus tard, oh my, le dragueur est de retour avec son pote, et revient à la charge !
« Ah, mais Carthage, c’est mieux l’été ?! Pourquoi vous venez pas l’été ? Comme la côte d’Azur ! Moi, par exemple, je vais en France deux fois par an ! Tu vas au ski ? Tu connais Valmorel ? »
Il se trouve que oui, étrangement, j’y vais tous les ans, je ne suis d’ailleurs allée que dans cette station de toute ma vie.
« Ah tu connais ?!! Ben viens chez moi, à 250 mètres, j’ai plein de cartes postales de Valmorel !! On peut toujours pas vous payer un verre, alors ? »
« Non merci. Mais merci. Mais non. »
Bon, finalement, ils sont partis dans la chaleur caniculaire de Tunis, et du coup, on s’est aperçues qu’une poubelle sur le trottoir plus loin, fumait. Nous le signalâmes au serveur, qui se mit les mains sur les yeux en rigolant, style « ouh làààà !! on va dire qu’on a rien vu !! », ce à quoi je finis par mimer les trois singes : main sur la bouche, mains sur les yeux, mains sur les oreilles. Extatique (j’adore ce mot en ce moment), il m’a tendu la main pour un high five.
Madame X, consternée : « ah oui, ok, donc à lui, on lui dit mon sieur, il y a peut être le feu là bas, et sa réponse c’est give me five ? »
Apparemment, ouais.

« Bonjour, je serai votre guide pour la journée, je m’appelle Sara. Tout le monde est là ? Non ? C’est pas grave, j’ai droit à 10% de perte ! »
L’enfant en moi souffert pour la seconde fois de s’être fait avoir avec cette petite phrase qui n’est encore qu’un running gag à touristes, désespoir…
Sara enchaîne au micro dans l’autocar :
« Vous saviez que la Tunisie est le premier pays que Sarkozy a visité après son élection ? Il nous a vendu une centrale nucléaire, et offert les radars automatiques routiers. Beau cadeau, n’est-ce pas ? »
Ambiance.
Nous avons donc visité, en la compagnie de Sara, quelques endroits de la ville de Kairouan : les bassins des aghlabides (réservoirs d’eau potable datant du 9ème siècle), la Grande Mosquée , et le mausolée du Barbier (Saint homme ami du Prophète), très jolis endroits.
Et là, le sort s’est jeté sur nous, pauvres touristes, lourds d’euros et de cartes titanium. Introducing : la visite de l’atelier de tissage de tapis. Comprenez : la boutique du coin qui après 1h30 de blablah commercial, vous montre une dame qui fait des nœuds et vous montre la technique.
On en a bouffé du tapis. Ah ça, il est très très bon orateur, le monsieur qui tient la boutique, avec ses trois larbins, on a eu droit à un sublimissime feu d’artifice de tapis, spécialité de Kairouan, des kelim, des tapis berbères, ca fusait dans tous les sens, clac un jasmin aux tons naturels « UN BIJOU !! », blam un kairouan dans des magnifiques tons de bleu « UN BIJOU !! », vlam un kelif unique au monde « UN BIJOU !! », kaboum un énorme tapis berbère beige « UN BIJOU !! ». Il sait faire l’article, le bougre, il nous a assommées, vendant chaque taille pour le meilleur endroit de la maison, de l’entrée aux chiottes, tout y est passé ou presque (je ne suis pas sûre, j’ai peut être fait un blackout), bref. L’horreur. Parce qu’après l’étalage, on n’est pas sortis, hein, ah non ! Ils ont retiré et replié les tapis un par un, en les exhibant lentement, attendant qu’un client se manifeste. Peine perdue. Personne ne s’est soulagé de ses 700 euros (et pourtant, c’est pas faute d’avoir subi aussi le descriptif de comment niquer la douane, et l’état, et les taxes, et la TVA, « mais je fais confiance à l’intelligence de nos clients, pour cela, n’est-ce pas ? »). Tin, sans déc. En tous les cas, ils sont prêts pour Broadway, niveau chorégraphie.
Finalement, on a visité une merveille de colisée, à El Jem (et les holograms), très bel endroit, on peut monter dans les gradins, dans les galeries (qui servaient à accéder aux gradins, en toute logique, et qui étaient construites de façon que les castes sociales ne s’y croisent jamais), et les fosses, bon, je m’y suis pas attardé, aime pas trop, un peu trop de toiles d’araignées à mon goût… Fort bel endroit, qui a pris encore en mystère lorsque l’appel à la prière à retenti du haut des différents minarets du coin, résonnant dans tout l’amphithéâtre. Surprenant, étonnant.

La fin du séjour a été plutôt calme. Si ce n’est que pour une fois qu’on dormait comme des poids morts, le téléphone de la chambre a sonné. Et dans mon sommeil cotonneux, je n’ai que peu de souvenirs de la conversation à part quand la voix, sans accent, plutôt douce, pas tellement psychopathe ou gars qui se pignole a dit :
« puis-je me permettre de vous demander votre nom ? »
Ce à quoi, j’ai BETEMENT, mais alors, BETEMENT, répondu. Mais faut être stupide, hein. Nom de famille et prénom.
« Et vous, vous êtes qui ?!! » que je rétorque, non mais.
Poète maudit : « Cela n’a pas d’importance… je cherchais… un ami…. » (comprenez : de l’amitié).
Ben j’en ai pas à revendre, moi à 1h30 du matin, de l’amitié !!
C’était tellement bizarre, et dérangeant comme coup de fil, que je suis restée figée dans le noir, les yeux grands ouverts pendant plusieurs minutes, incapable de me rendormir, tendant l’oreille, à l’affût du moindre bruit qui proviendrait du balcon ou de la porte de la chambre. Panique.
Bon, mais en fait, rien. ^^

Fin de séjour calme, donc.
Jusqu’à cette perle à l’aéroport. Une perle, vous dis-je.
On a retrouvé une majorité de ceux qui étaient arrivés par notre vol. Logique.
Dont le dingo qui parlait super fort à tout le monde, le monsieur j’ai tout vu, tout vécu, je sais mieux, chut, taisez vous, je vous explique.
Nous montons l’escalier à roulettes qui mène à la cabine de l’avion. Ce monsieur était deux couples avant moi. Figurez-vous, qu’il se met sur le côté, laisse passer les deux couples (je me dis en moi-même, bon, il doit cherche sa carte d’embarquement), puis en passant à côté de lui, je constate qu’il a posé la main à plat sur le métal de la carlingue, puis ouvre les yeux en grand et s’exclame, tel l’illuminé :
« AH !! TOUT IRA BIEN SUR LE VOL, JE N’AI PAS EU DE FLASH !! »

Scary people !!

PS : j’ai bien fait de mettre de l’indice 30 pendant une semaine, et de juste hâler, ca m’a permi de prendre un bon coup de soleil pendant un pique nique à Montsouris hier ! Hihi

jeudi 6 mai 2010

Il venait d'avoir 18 ans, il était rond, comme un ballon, fort comme un marseillais.


Mon voisin de bureau est un grand fanatique de l'OM.
Ca fait 3 semaines qu'on entend parler que de ça, ils vont gagner, ils vont tout déchirer, tu comprends, ca fait 18 ans.

Ludo : "17, moi je compte 93."

C'est du chinois pour moi, mais bon, peu importe.

Et donc, voilà, ça y est, ils sont qualifiés/vainqueurs, etc etc.

Mika, collègue peu concerné par le sujet (lui aussi) :
"Bah alors, t'es pas à la Canebière en train d'exhiber ton cul ?"

Ludo : "Mmmmmm naaaaa..."

Ouam : "Ecoute, te prive pas, tu peux t'entraîner ici !!"
(note : je suis en train d'inverser les tendances, et je me spécialise petit à petit en harcèlement sexuel envers les hommes, y a pas de raison aprèsn tout, hein)

Ludo : "Ben y a pas de port ici, pour s'entraîner !!"

Ouam : "Tu plaisantes, c'est blindé de porcs, ici..... MWOUAHAHAHAAHAH."

J'ai vraiment fait le rire démoniaque.
Pour faire oublier la nullité de la vanne.

Mais bon, vanne nulle contre fan de l'OM, hein...

On est limite Confessions Intimes, aujourd'hui, ici...

mercredi 5 mai 2010

La fameuse informatichienne


Je suis la seule personne de sexe féminin qui exerce le métier de support métier sur les domaines informatiques là où je suis.

Et dans mes tâches, il y a la surveillance de tous les traitements récurrents qui se lancent tous les jours. Parfois, ils sont critiques et s'ils ne tournent pas, Toutatis peut violemment nous prendre par derrière, soit ils ne tournent pas, et oh bah c'est pas grave, c'est pour demain.

Et parfois, ces traitements sont des enchaînements de plein de "jobs", comme on dit. Pour dire qu'il y a des étapes différentes. Et parfois on peut sauter une étape. Et dans l'outil qu'on utilise, on appelle ça "mettre un job en mode simulation".

Ben je viens de consulter toutes les demandes de ce genre, et toute les demandes de passage en mode simulation viennent de la seule femme de l'open space.

Moi ^^

lundi 3 mai 2010

Houmour dou Bourou

"Et t'as vu des sirènes ?"
"Nan, j'ai vu des si-rois !"
"ahah ! Jean Blaguin ?"
"Nan."
"Jean Blag'deux ?"

^^

José Garcia fera-t-il Iron Man 3 ?!


Sans que le film ne perde un quelconque intérêt, dès le premier opus, j’ai subi un choc : l’impression de voir José Garcia en super-héros, avec le collier de barbe, et la cambrure sous t-shirt marcel, comme dans Jet Set, quand il fait un type super gay.

Oui, du coup, Robert Downey Jr en a pris un coup dans la poupée dans mon imaginaire intérieur. Raaah, et dieu sait que pourtant… depuis Ally Mc Beal…. Et pis c’est pas un bad boy, c’est le parfait tourmenté qui attise le tropisme féminin. Le gars incompris, ténébreux, qui noie son spleen dans des substances qui rendent gaga (ouh lalaaaa !! ramama yaya !).

Donc une fois le choc visuel passé, le premier Iron man était passé comme une lettre à la poste.
On peut en dire autant du deuxième.

Le scénario ne casse pas trois pattesà un canard boiteux, mais bon, on reste dans l’éternel « gentil contre méchant », donc bon, une première confrontation un peu chiche, puis du gros lourd qui tâche pour bien finir. Je regrette juste de ne pas avoir saisi plus tôt qui était le méchant pour Stark. Parce que le coup classique du type paumé qui perd un proche et qui veut se venger du super-héros, ok, on commence à connaître, c’est même assez téléphoné comme trame, mais on aime bien savoir vite pourquoi. Je vous rassure, tout est expliqué par la suite, pour ceux et celles qui, comme moi, n’ont jamais ouvert un comics Iron Man, on ne nous laisse pas dans la brume de notre ignorance.

Que dire du film… grosso modo pas grand-chose, le moment est bon. Juste trois poins.

1. Stark a beau être méga-bon, il n’en est pas moins un personnage totalement imbuvable. Les aficionados diront probablement que, ah bah pour une fois, c’est fidèle au personnage de la bande dessinée, etc etc, fort bien ! C’est juste que… Ouais, c’est rare d’avoir à supporter un personnage aussi arrogant et prétentieux en deux heures. Encore un qui n’améliore pas l’image des milliardaires, hinhin. Non mais c’est vrai, quoi, comment il fait son maquereau avec ses mèches gominés, ses veines saillantes, et sa rétorque grinçante pour tomber les nénettes qui aiment qu’on leur fouette les tétons avec de bons mots !

2. J’ai peur que John Favreau (le talentueux ultimate fighter milliardaire que Monica de Friends avait failli épouser), se soit fait refourguer un des gars des effets s péciaux de Tim Burton pour une des premières scènes d’action, la scène de l’attaque sur les voitures de courses à Monaco. Parce que pfiouuuuu, à un moment, le méchant marche vers la caméra, sur la piste de la course automobile, et trois véhicules arrivant à toute allure s’éclatent littéralement les unes contre les autres, dans la surprise du bordel que le type a foutu sur la fameuse piste. Eh ben dites donc… c’était beau et bien fait comme dans une version remasterisée de Braindead. Ah oui, les voitures explosent joliment. Juste le découpage du personnage de Mickey Rourke, dans la scène, a dû être fait sous Paint, ou un truc du genre. Rassurez-vous, les autres effets sont très très bien, absolument superbes (pour une novice dans mon genre). Ils ont dû dégager le stagiaire rapidement, à mon avis.

3. Mickey. Mickey, Mickey, Mickey, Mickey….. raaaaaaah, Mickey….. *soupir*. Mickey….. Pourquoi ?
En 15 ans, il est passé de fuckable à bankable. Dommage pour nos yeux, tant mieux pour le cinéma et pour son banquier.
Il a été physiquement plus flippant, on peut dire que le coup est assez bien rattrapé. Si on aime les lèvres pulpeuses. Mais il tient ce rôle de main de maître. Froideur et russité russifiante. Très joli accent. Il a aussi bien fait d’arrêter de se ronger les ongles. Dommage qu’il ait des serres à la place, maintenant. J’ai beaucoup envie de voir The Wrestler, maintenant. Et de revoir Sin City. Et 9 semaines et demie. Raaaaaaaaaaaaaaaagh, miam miam miam…. Gah.

Très jolie Scarlett Johannsen. Juste madame, les boucles effet mouillé, je suis pas sûre. Mais vu comme elle est bonnasse, je suppose que c’est un détail qui n’aura dérangé aucun homme dans la salle.
(Non mais les mèches hyper séparées, façon effet un peu mouillé, ca fait clip brésilien des années 90, pub Schweppes ou Pacific, ou coiffeuse de Roubaix chez Préserva’Tif.)

En cours de route, on nous allèche avec deux allusions aux Avengers, à venir, réunissant quelques super-héros sous forme de ligue. Un clin d’œil à Captain América, et l’arrivée de Fury, qui va probablement être à l’origine de la grosse réunion. Vivement !! Gnih !

Le Robert Downey Jr du pauvre.

mardi 27 avril 2010

Mon voisin est charmant, et je l'adore.
Encore plus quand il est drôle (et je dis ça sans pensée péjorative, c'est tout à fait sincère !)
On va l'appeler Rigolous

Rigolous : "L'adresse, ici, c'est quoi, déjà ?"
Ouam : "Avenue du Maréchal Juin, il me semble."
Rigolous : "Ah... comme un joint ?..."
Ouam : "Uhuh, non, comme le Maréchal qui a fait la guerre, uhuh..."
Rigolous : "Ah, comme le mois, alors ?"
Ouam : "Vi, voilà, vi"


Je me moque pas, un jour (et j'avais déjà un âge avancé), on m'a dit "Gandhi" et j'ai répondu "Qui ?".
Comme quoi, je me moque pas.

vendredi 23 avril 2010

Soap & Glory, il était temps !


En 2009, à Dublin, lors d'un de mes pélerinages shopping entre girlz, j'ai découvert une marque de cosmétiques qui déboite sa maman, c'est Soap & Glory.

Les gens qui ont créé cette marque ont tout compris, ce sont des génies, je les adule.

La marque
Voilà, c'est comme un nom de soap opéra, c'est tout juste génialissime, on sait immédiatement qu'on est visée, et on aime ça, on a envie de tout humer, de tout tester, et de tout avoir sur sa coiffeuse (ou son bureau d'ordinateur/coiffeuse, je cumule, ça permet un multi-tasking petit-déjeunal non négligeable). Et franchement, se tartiner de Soap & Glory en mattant Sex and the City pour la milliardième fois, ça le fait sévèrement. Pour peu qu'on ait développé un petit côté mono-maniaque.avi (trop geek, yeah !).


Le packaging
C'est merveilleux, encore un bingo-lotto admirable. C'est rose. C'est rose partout, ça envoie des paillettes dans les yeux, on a envie de lire tous les descriptifs, c'est une sorte d'aimant à rétine. Directement inspiré des années 50-60, leur packaging est savoureux mélange de polices rétro, de photos vintage de jolies femmes de ces années là, c'est très Chantal Thomas dans le genre, mais en cosmétiques. La mode du vintage nous envahit depuis un certain temps, maintenant, c'est loin de me déplaire bien au contraire, et là, elle atteint son paroxysme en cosmétologie. Tout est décliné dans la charte graphique rétro, les produits ont des noms composés alléchants, en polices super girly, le tout dégradé dans l'immensité infinie de tous les tons de rose possibles et imaginables, le tout légèrement bordé de liserés noirs.

Les produits

Mist you madly : Une brume eau de toilette, ultra sucrée à l'odeur, qui enveloppe plutôt bien, et a soeur, plus "envahissante" façon Angel je dois bien l'avouer, mais bon, en mieux et en moins gerbant, Glam-a-lot ; Girligo une brume hydratante, super légère aussi, qui ne laisse pas de gras sur la peau, et dont l'odeur se marie à merveille avec Myst you madly (à vrai dire, le meilleur moment quand je vais au sport, c'est la douche, et la tartine des deux produits que je mets en sortant, *soupir de plaisir*, ah Herbert...) ; et un gros pot de Righteous Butter, que j'adore tellement que depuis que je l'ai (septembre, argh, mais la bonne nouvelle, c'est que tous leurs produits se conservent 24 mois après ouverture ! yay !), je l'utilise avec une parcimonie indescriptible...
En gros, les arômes sont évidemment très féminins, très "cuculs", chimiques of course, mais on ne tombe pas dans l'éternelle ritournelle des chimiques fruits rouges pour les filles, vanille pour les filles, coco pour les filles, passion pour les filles, etc etc. Là, les parfums sont vraiment agréables, féminins, et portables à tout moment.

La bonne nouvelle
Depuis septembre, je n'ai malheureusement pas encore remis les pieds à Dublin ou dans tout autre pays anglo-saxon, à vrai dire. Et à mon grand désarroi, pour avoir testé une foultitude de sites qui en vendent par correspondance (Boots, par exemple, et plein d'autres), aucun d'entre eux n'a l'autorisation (pour d'obscures raisons que j'ignore mais qui m'exaspèrent) de livrer hors UK&Ireland. Et je peux vous dire que j'en ai simulé, des paniers !!! Bah nan. Jamais. Et sur Ebay, introuvables ! Que dalle !
Mais Dieu inventa Facebook, puis le groupe Soap & Glory et la news est née... Soap & Glory vend sur Asos.com, . TILT !!!! Madame X ne m'avait-elle pas dit qu'Asos était un de ses sites de VPC british fétish ?? SI !!
Et voilà.
Voilà comment, en quelques clics, j'ai assouvis une autre de mes innombrables et futiles, et coûteuse, envie.

Si un jour vous avez quelques euros qui trainent, et envie de tester un nouveau produit, lancez-vous, on a toutes un côté Barbie en nous, non ?

Et au passage, si vous commandez, faites-moi signe, si ça se trouve, on peut faire une commande groupée entre coupines !